Moscou prévenu : un jour, la Russie devra payer la reconstruction de l'Ukraine.
"La Russie finira par supporter le coût de la reconstruction de l'Ukraine", a averti le secrétaire d'État américain Antony Blinken, devant les alliés occidentaux de Kiev, ce mercredi 21 juin, au cours d'une conférence internationale où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé des "projets concrets" pour son pays ravagé par la guerre.
Plus de 60 pays sont rassemblés pour deux jours de discussion à Londres, dans le cadre d'une grande conférence qui se focalise sur reconstruction de l'Ukraine. Les alliés de Kiev entendent aider une économie ukrainienne en ruines à se relever, plus d'un an après le début de l'invasion russe.
"Chaque jour d'agression russe apporte de nouvelles ruines, des milliers et des milliers de maisons détruites, des industries dévastées, des vies brûlées", a martelé en vidéoconférence le président ukrainien en ouverture de cette conférence. "Nous devons passer d'une vision à des accords et d'accords à des projets concrets", a-t-il demandé.
Le coût du redressement de l'économie ukrainienne a récemment été estimé à 411 milliards de dollars par une étude conjoinet de la Banque mondiale, de l'ONU, de l'Union européenne et des autorités ukrainiennes. Une somme déjà colossale qui ne cessera de gonfler, si le conflit se poursuit.
Un point au moins semble mettre d'accord tous las participants à cette conférence: le moyen de financer cette reconstruction : "Soyons clairs : la Russie est à l'origine de la destruction de l'Ukraine. Et la Russie finira par supporter le coût de la reconstruction de l'Ukraine", a averti le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"L'agresseur doit être tenu pour responsable", a renchéri la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Il est clair que la Russie doit payer pour les destructions qu'elle a infligées. C'est pourquoi nous travaillons avec nos alliés pour explorer les voies légales d'utilisation des actifs russes" (actuellement gelés), a déclaré de son côté le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le Royaume-Uni étant un des soutiens indéfectibles de Kiev.
En attendant, les alliés de Kiev ont d'ores et déjà musclé leur aide financière : Washington a annoncé 1,3 milliard de dollars supplémentaires, Londres a annoncé des garanties de crédits de la Banque mondiale atteignant trois milliards de dollars sur trois ans et 280 millions d'euros d'aide bilatérale, Berlin a promis 381 millions d'euros en 2023 et Paris 40 millions d'euros.
Mardi, la Commission européenne avait annoncé un paquet d'aide de 50 milliards d'euros jusqu'en 2027.
(LpR - Source : Belga, le Point/Picture : Norman Koroliuk via Unsplash )