Poutine s’en prend maintenant aux femmes
Le groupe Put’Domoi (ou “retour à la maison” en russe) a été qualifié d’“agents étrangers” par le Kremlin.
Il s’agit-là d’une organisation féminine, créée par des épouses et des familles de soldats russes, militant pour le retour de leurs hommes de la guerre en Ukraine. Un mouvement qui présente une opposition fondamentale à la campagne de Poutine en Ukraine, campagne ayant coûté à ces femmes leurs maris, leurs frères et leurs fils, souligne The Daily Digest.
Et ce n’est pas la première initiative à voir le jour à l'intérieur et à l'extérieur du territoire russe. Les voix féminines sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre le régime de Vladimir Poutine. Le média politique américain Politico a d’ailleurs établi une liste des femmes qui “se dressent face” au président russe. Yulia Navalnaya, l’épouse du défunt leader de l’opposition Alexeï Navalny, est à l’image de cette nouvelle résistance, de même que Yekaterina Dutsova, qui avait présenté sa candidature aux élections. Elle milite pour la fin de la guerre et participe, incontestablement, à l’augmentation du nombre de groupes féministes.
Selon Politico, le Kremlin n’a pas eu de mal à évincer ses principales opposantes, juste par le fait de leur “genre”. Et même si les organisations féministes et anti-guerre russes connaissent un essor important, elles sont bien loin de dominer. Comme ils l'ont fait pour la communauté LGBTIQ+, les législateurs russes ont également envisagé de déclarer le féminisme "idéologie extrémiste", précise The Daily Digest. La femme idéal selon le gouvernement russe ? Celle qui est fidèle à son époux, autant qu’au Kremlin.
(Manon Pierre - Source : The Daily Digest - Picture : The Presidential Press and Information Office via Wikicommons under license Creative Commons CC BY 4.0)