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Réfugiés ukrainiens et tuberculose, "un risque auquel il faut se préparer"

L'afflux massif de réfugiés ukrainiens en Europe, fuyant la guerre dans leur pays, ne pose pas seulement des problèmes logistiques ou des questions morales. Il soulève aussi d'importantes questions de santé publique, auxquelles les autorités se disent attentives.

L’Ukraine présente en effet, par exemple, un des taux les plus élevés au niveau mondial de tuberculose multi-résistante, une forme de la maladie provoquée par une mycobactérie devenue résistante aux deux plus efficaces médicaments antituberculeux, l'isoniazide et la rifampicine.

Environ 32 000 Ukrainiens développent une tuberculose active (et contagieuse) chaque année, dont 30% environ sont résistants aux médicaments. "La tuberculose est donc un risque auquel on doit se préparer", explique Marcel Van der Auwera, chef du département aide médicale urgente Ministère de la Santé publique, en Belgique.

Les conditions difficiles dans lesquelles se trouvent les réfugiés et la situation sanitaire dans les régions d'où ils sont originaires, pourraient également d’augmenter le risque de maladies telles que le sida, le rougeole, la pneumonie et la poliomyélite dans les pays qui les accueillent. L’OMS a déjà lancé un avertissement en ce sens la semaine dernière.

Par ailleurs, moins de 35 % des Ukrainiens sont entièrement vaccinés contre le Covid-19, soit la moitié de la moyenne européenne. "Le contexte est d’autant plus favorable au virus que la fatigue, le manque de nourriture et de sommeil ou encore le stress contribuent à affaiblir le système immunitaire des personnes touchées par les affrontements", déplore Michael Ryan directeur des programmes de gestion des urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

(LM/Picture : CDC via Unsplash)

Léopold Marie

Léopold Marie

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques mobilité - environnement - voyages

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