Nouvel élément troublant dans l'affaire Louise Lavergne
Louise Lavergne, une jeune française originaire du Mans, étudiante à la faculté vétérinaire de Liège, avait été retrouvée morte, le 11 octobre dernier, dans son kot situé dans une maison de la rue Basse-Wez à Liège.
L'inculpé, Patrick Vanderlinden, 54 ans, résidait dans le même immeuble que Louise. En 2015, la jeune femme avait reçu sous sa porte une lettre de son voisin contenant des propos déplacés, avant de retrouver l'homme complètement nu devant sa porte.
A l'époque, Louise, accompagnée de son petit-ami, avait tenté de porter plainte au commissariat d'Angleur, le 11 février 2015, mais elle en avait été découragée. En effet, malgré le lourd passé de délinquant sexuel de Patrick Vanderlinden, la Police de Liège n'a pas acté la plainte de l'étudiante, le policier en fonction s'étant juste contenté d'établir une simple fiche d'information.
L'enquête pénale menée par le parquet de Liège pour non assistance à personne en danger a mis au jour dernièrement qu'un second policier avait également entendu le couple le 11 février 2015. Il avait été annoncé que le second agent pourrait faire l'objet d'une suspension, sort déjà réservé à son collègue.
Sauf qu'un nouvel élément troublant pourrait bien venir en aide aux deux agents liégeois. Petit retour en arrière: 5 mois avant le meurtre, soit en mai 2017, Patrick Vanderlinden a été victime d'un AVC. Le suspect, inquiété par sa maladie, devient dépendant à l'alcool. Son avocat a d'ailleurs évoqué "de gros changements dans sa vie, des choses qui pouvaient former le terreau propice à une grave rechute".
Sudpresse indique que cette nouvelle information pourrait se révéler cruciale pour deux policiers inquiétés. En effet, lors de leur défense, les deux agents pourront prétendre à l'absence de lien de causalité. Explication: pour qu'il y ait un lien de causalité, il faut que le lien entre la faute (ne pas avoir introduit une plainte) et le dommage (la mort de Louise) soit direct et certain.
Concrètement, il revient au juge de déterminer si sans cette faute, le dommage n'aurait pas eu lieu tel qu'il s'est produit. Me Jean-Louis Gilissen, conseil du premier policier suspendu, a déclaré à ce propos: "Il est clair que le Patrick Vanderlinden de février 2015 n'était pas celui du 8 octobre dernier".
(Fve - Source: 7sur7 - Picture: Twitter)