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  C’est en 1945 que naît Jean-Patrick Capdevielle, dans les Hauts-de-Seine. Adolescent, subjugué par la carrière d’Elvis Presley, il se plaît à en rêver. Et si c’était possible ?

  Alors, pour réaliser ses envies de célébrité, le jeune-homme s’achète une guitare et quelques blousons. Cela ne suffira cependant pas et l’aspirant chanteur suit d’autres voies, poussé par ses parents qui lui suggèrent d’entamer des études. 

  C’est en tant que journaliste qu’il entame sa vie professionnelle, délaissant ses ambitions artistiques pour un temps. Il squatte les rédactions de "Actuel" ou "Salut les Copains" et s’y épanouit quelque temps, même si le rock le démange toujours. Le jeune journaliste fait alors de fréquents allers-retours dans la capitale londonienne pour s’immerger dans l’ambiance Swinging London et y fréquenter quelques artistes, comme Eric Clapton dont il est proche. 

  C’est pourtant une autre route qu'il emprunte en quittant Paris et Londres pour s’installer à Ibiza où il s’essaie à la peinture. Pour un temps seulement puisqu’en 1978, de retour en France, il sort enfin son premier single, "Solitude", dans un style reggae qui lui correspond finalement assez peu. 

  Il est alors remarqué par une maison de disques et propose au public son premier album, rock évidemment. "Les enfants des ténèbres et les anges de la rue" contient le désormais culte "Quand t’es dans le désert", qui lui assure cette célébrité dont il avait tant rêvé. Composé en une heure, le tube se révèle être une critique mordante des dirigeants politiques de l’époque. 

  De concert en concert, le chanteur travaille d’arrache-pied sur ses futures chansons et les albums s’enchaînent, notamment avec "L’ennemi public" ou "Deux". Cependant, le rockeur, comme à son habitude, ne reste pas en place et on le retrouve également à la tête de l’émission télé "Les Totems du Bataclan" ou sur les plateaux de cinéma. Il fonde d’ailleurs, avec son ami Paco Rabanne, une société de production. En 1988, l’album "Nouvel âge" accapare tout son temps, suivi de "Vue sur cour" et "Politiquement correct". 

  En 1997, encore une fois, Jean-Patrick Capdevielle surprend là où on ne l’attendait pas. En effet, il compose l’album "Carmine meo" pour Emma Shapplin. Il chanté en italien du Moyen-âge (qu’il ne parle pourtant pas), let ’opéra est un immense succès international.

 En 2015, après une campagne de financement participatif, l’artiste sort son album "Bienvenue au paradis", avant d’annoncer mettre fin à sa carrière musicale pour se consacrer à la peinture. 

(CMa - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Jean-Patrick Capdevielle à Bruxelles (Belgique) le 27 janvier 1984