Né un 30 novembre : Billy Idol, le (gentil) rebelle de Generation X
Avant de revendiquer son statut d’Idol, c’est sous le nom de William Broad qu’il a vu le jour à Stanmore dans le Middlesex anglais en 1955
Les grimoires de l’histoire du punk au Royaume-Uni mentionnent un très bref passage au sein des Banshees de Siouxsie. S! la plupart des exégètes peinent à retrouver des éléments probants, la grande prêtresse gothique se souvient de ce gamin de 18 ans à peine plutôt grande gueule. "Il se faisait déjà appeler Idol et possédait une assez haute estime de lui-même" se remémore-t-elle.
Sans être dépourde talent, loin de là, Billy considère la musique non seulement comme un ascenseur social mais aussi comme le chemin idéal vers la gloire. Il fera donc tout ce qu’il pense être nécessaire pour arriver à ses fins.
D’abord engagé comme guitariste par Generation X (que les supposés vrais punks ont toujours trouvé trop pop), il ne se fait pas prier deux fois pour empoigner le micro après le départ du chanteur Gene October et donc occuper la place qu’il a toujours voulu être sienne : la première ! C’est d ailleurs lui qui compose "Dancing With Myself", le seul véritable morceau de bravoure de Gen X en 1980. On y entend déjà les guitares cisaillantes qui deviendront sa marque de fabrique et cet étrange cocktail de mauvais garçon glamour dont "Rebel Yell" en novembre 1983 deviendra l’emblème.
Le chanteur anglais considère Gen X comme un simple marchepied. A leur séparation, il reprend le chemin des Etats-Unis où il a déjà passé quatre années de son enfance. Il profite de l’éclosion de la chaîne musicale MTV en proposant des clips léchés et souvent traversés par de langoureuses créatures. En 1990, pour "Cradle Of Love", on peut même ffirmer que Betsey Lynn George lui vole la vedette. S’il a bien enregistré une dizaine d’albums en quatre décennies de carrière (le dernier essai en 2022 est un EP "The Cage"), ce sont un premier album éponyme en 1981 et surtout "Rebell Yell" en 1983 qui ont assis sa notoriété. C’est d’ailleurs "White Wedding" et "Hot In The City" du premier album ainsi que "Rebel Yel"l, "Eyes Without A Face" et "Flesh For Fantasy" sur le second qu’on retrouve systématiquement sur toutes les compilations dont il nous abreuve avec une régularité métronomique. La bien nommée "Greatest Hits" en 2001 dresseainsi un panorama de son passage au sommet des charts.
Si son look de punk glamour peroxydé a certes perdu un peu de sa superbe avec les premières rides et l’apparition des cheveux blancs mais l’Idol des (plus si) jeunes conserve son charme trouble. Même s’il n’a plus, depuis des lustres, tutoyé ces sommets qui l’ont toujours fait rêver, Billy reste Idol !
(AK - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Billy Idol sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 34 novembre 1990