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  Il a vu le jour à Brooklyn (New York) en 1950. Contrairement à celle de Debbie Harry, sa date de naissance n’a jamais fait débat…

 Blondie fêtera bientôt le cinquantième anniversaire d’un album éponyme qui a fait l’effet d’une bombe à sa sortie en 1976. Avec des éléments new wave, gentiment punk,  indéniablement pop mais aussi très sixties, on a un peu de difficultés à imaginer aujour'hui l’impact de titres aux sous-entendus sensuels évidents comme "In The Flesh", "X-Offender" ou "Rip Her To Shreds" ont pu avoir sur une génération d’adolescents avides de premiers émois humides. Il était donc impossible de leur annoncer que la midinette à la voix acidulée, blonde décolorée en mini robe ultra courte, était déjà trentenaire. Si la date de naissance de son compagnon de l’époque Chris Stein n’a jamais attisé les passions, celle de l’auto-proclamée "Platinum Blonde" était un vrai sujet de discussion dans les cours de récréation !

   Mais revenons à notre sujet du jour. Si "Denis" (1978), un des plus grands succès de Blondien est une reprise d’un certain Neil Levinson millésimé sixties, Chris Stein a néanmoins co-signé avec Debbie quelques-uns des titres emblématiques du groupe comme "Rip Her To Shreds", "Dreaming", "Heart Of Glass" ou "Rapture". Il a aussi écrit "Sunday Girl". Mais "Call Me", leur plus grand succès à ce jour pour le film "American Gigolo" (1980) a été composé ar le producteur disco Giorgio Moroder. Et cela s’entend ! Mais les paroles sont bien de la plume de Debbi elle-même…

   Parallèlement à ses activités au sein de Blondie, le guitariste a aussi rapidement tenu à mettre sa notoriété au service d’autres artistes en lançant l’éphémère label Animal Records avec la bénédiction de Chrysalis (qui avec le succès mondial de "Parallel Lines" en 1978 ne pouvait rien lui refuser). Iggy Pop et The Gun Club y ont momentanément trouvé refuge.

   A peu près à la même époque, une maladie auto-immune de la peau lui est diagnostiquée plongeant ainsi la carrière de Blondie dans une forme de léthargie après l’ambitieux "The Hunger" (1985) reçu assez froidement par le public. 

   Séparé de Debbie depuis le milieu des années 90, Chris consacre une bonne partie de son temps à la photographie et à écriture (notamment "Under A Rock"). En octobre 2024, il a annoncé sur son compte Instagram travailler sur de nouvelles chansons en compagnie du producteur John Congleton (St. Vincent notamment).  Ce sera leur premier depuis le plus qu’honorable "Rollinator" qui en 2017 qui accueillait une belle brochette d’invités comme Johnny Marr (The Smiths), Charli XCX ou Dev Hymes. En clin d’oeil, Chris et Debbie assumaient aussi leur âge vénérable puisque "Rollinator" ne signifie rien moins que "déambulateur" ! 

(AK - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Chris Stein avec Blondie sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles (Belgique) le 6 septembre 1978