Autoriser le shopping et les réunions de famille, une erreur?
Les nouveaux assouplissements annoncés pour le lundi 18 mai par le Conseil National de Sécurité et la Première Ministre Sophie Wilmès n'inquiètent pas trop le virologue Marc Van Ranst, qui s'est montré plutôt positif face au deuxième train de mesures prévues.
Ouverture des écoles primaires et secondaires, des musées, des coiffeurs et autres métiers des contact, retour des marchés, autorisation des mariages et des funérailles, "les assouplissements qui entreront en vigueur lundi devraient bien fonctionner," a-t-il indiqué.
Interrogé par VTM News, il pointe surtout les dangers inhérents à la phase de déconfinement précédente, ne cachant pas, comme il l'avait déjà fait précédemment, son inquiétude suite à la décision d'ouvrir les magasins et d'autoriser des visites familiales, depuis le lundi 11 mai.
"Nous commençons seulement à voir l’effet de la première étape. Nous devons maintenant attendre et suivre les chiffres de très près et espérer que tout va dans la bonne direction. Mais bien sûr, nous donnons maintenant plus d’opportunités au virus de se propager," a-t-il tempéré.
Interrogé par De Morgen, son collègue Steven Van Gucht est sur la même ligne, expliquantt que ce n'est que vers le 25 mai que nous pourrons mesurer les conséquences de l’ouverture des magasins du 11 mai.
Difficile dans ces conditions de lâcher plus de lest, même si des secteurs font pression. "Il est beaucoup plus difficile d’autoriser les réunions de personnes à l’intérieur, par exemple dans les cafés, les restaurants ou pour des activités culturelles," explique M. Van Gucht, qui ne cache pas un risque réel que le nombre d’infections monte à nouveau en flèche.
Même si les chiffres du centre de crise montrent que la pression sur les hôpitaux continue de baisser. Il reste néanmoins un peu moins de 2000 patients atteints de Covid-19 à l’hôpital.
(Fred Lebon - Source : Le Soir/Picture : Mircea Iancu via Pixabay )