Comment envisager votre grossesse durant la crise sanitaire ?
Enceintes et paniquées, de nombreuses femmes se sentent délaissées en cette période de confinement. Appréhendant l’arrivée du bébé, les doutes et les questionnements se bousculent dans leur tête. En temps normal, l’inquiétude des futures mamans est déjà palpable mais davantage encore lorsqu’il s’agit de grossesse et d’accouchement en mode confiné.
Aujourd’hui, seule la présence du papa est autorisée à l’hôpital et le séjour équivaut à une journée et une nuit. Les parents et leur bébé sont amenés à quitter leur chambre le lendemain de l’accouchement. Afin de les rassurer, les hôpitaux font de plus en plus appel au soutien de sages-femmes indépendantes. Celles-ci accompagnent les femmes ayant donné naissance après leur sortie précoce de l’hôpital. Elles se rendent une fois par jour à leur domicile et leur montrent les bons gestes à adopter. Cet accompagnement freine les angoisses des nouveaux parents. Ces sages-femmes restent également joignables par téléphone ou Skype durant la période de grossesse. Selon La Libre, « le suivi de grossesse est important mais si tout va bien, il vaut mieux rester à la maison et se reconnecter à son bébé ». Communiquer avec son bébé, se connecter à lui par le biais de la pleine conscience par exemple, permet d’apaiser la peur de l’après, du futur et de revenir au moment présent. Respirer, se détendre, méditer, des mots d’ordre qui doivent occuper le quotidien dans cette actualité pesante. Le stress ne doit pas prendre le pas sur le reste au risque d’avoir des répercussions négatives sur la grossesse et l’après accouchement. Il faut se convaincre, y croire, se dire, chaque jour, que l’on est capable de mettre au monde et que le bébé possède lui aussi toutes les ressources pour traverser la naissance sans encombre. La répétition d’affirmations positives aide à ne pas tomber dans des pensées destructrices et obsédantes.
Par chance, le voisinage s’en mêle également et offre une aide précieuse aux femmes enceintes. Estelle Dizenzo, une sage-femme interrogée dans La Libre constate qu’"On fait leurs courses, on les aide avec les repas quand elles ont d'autre enfants".
A tous ces futurs parents, ces femmes qui arrivent à terme ou ont déjà donné la vie, il est important de rappeler que la solidarité s’installe toujours d’une manière ou d’une autre et qu’ils peuvent trouver du réconfort dans leur entourage mais aussi auprès de sages-femmes disponibles pour des consultations en ligne.
(Anne-Sophie Debauche - Source : La Libre/Illustration : Pixabay-Pexels)