Halloween : une peur que nous aimons tant !
Voici venu le temps des sortilèges et des potions magiques. Oui, Halloween frappe à nouveau à nos portes, comme chaque année à la fin octobre. C’est le 31 plus précisément que chapeaux, balais, robes, perruques et autres attirails viennent déguiser petits et grands. Période de grands frissons, d’histoires enchantées, d’envoutements maléfiques et de récits d’horreur à en faire pâlir plus d’un, octobre se teinte en noir pour notre plus grand plaisir. Mais alors, pourquoi aimons-nous tant avoir peur ?
Depuis de dizaines d’années, nombreux sont les scientifiques à se pencher sur la question de la délectation paradoxale. Cette sensation que nous éprouvons en plongeant consciemment dans la tourmente du danger, en cherchant l’élément qui fera dresser nos poils. C’est dans une maison hantée de Vejle, une ville du Danemark, que des chercheurs danois ont réalisé une étude approfondie sur le sujet, axée sur l’expérience de terrain. Leur lieu d’investigation, une attraction connue comprenant 50 pièces au revers effrayant, s’est peuplée de nombreux visiteurs. Parmi ceux-ci, un échantillon de 110 explorateurs a été choisi pour compléter l’enquête. Ces participants ont porté un moniteur de fréquence cardiaque durant toute la visite de l’habitation de l’horreur. Des caméras ont également été placées dans le but de suivre les différents comportements et d’analyser les réactions des visiteurs. La découverte des lieux achevée, les volontaires ont pu décrire leur sensation et leur degré de satisfaction.
Le phénomène de la « peur récréative »
Ce qui est appelé « peur récréative » représente ce moment où notre rythme cardiaque s’accélère sans être trop intense. L’étude démontre que notre admiration devant l’horreur atteint son apogée lorsqu’elle provoque une réaction physique se traduisant par des battements de cœur accélérés mais pas trop soutenus. En effet, la limite entre plaisir et angoisse reste très mince. D’une personne à l’autre, l’expérience de la maison hantée peut être synonyme de satisfaction ou de stress puissant. D’après l’un des chercheurs danois, la peur trop présente peut interférer avec l’appréciation de l’attraction tout comme le manque ou l’absence de peur peut avoir un effet décevant. Le plaisir lié au grand frisson est donc relatif à chacun.
Films d’horreur ou contes de fées, à vous de décider !
(Anne-Sophie Debauche - Source : RTBF - Illustration : Pixabay - StockSnap)