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La technologie peut-elle nous sauver de l'épidémie?

Dans la lutte mondiale et globalisée que la planète mène contre le Covid-19, certains pays misent, plus que d'autres, sur les armes technologiques. Chinois, Coréens et Japonais ont, dès le début de la pandémie et parfois au mépris des règles démocratiques ou du respect de la vie privée, utilisé les smartphones de leurs concitoyens pour tenter d'endiguer la vague de contaminations exponentielle.

En Israël, un pays où plus de 300.000 personnes travaillent dans des entreprises de haute technologie, les plus brillants cerveaux de la tech locale s'emploient depuis le début de la pandémie à apporter des solutions technologiques à cette crise sanitaire.

Un exemple avec "Hamagen" ("Bouclier", en français), une application mobile qui vous géolocalise et vous avertit si vous avez croisé récemment des personnes infectées. En comparant ainsi les trajets des personnes infectées avec ceux des usagers de l’appli, le ministère israélien de la Santé, n'hésite pas à donner, en temps réel, les données sur les personnes contaminées aux téléphones des utilisateurs de l’application.

Si votre route a croisé celle d'une personne infectée, vous recevez ensuite un lien du ministère qui vous donne des recommandations, en matière de dépistage par exemple. L'application est aussi un outil qui permet d'éviter des lieux trop exposés au virus. En moins d’une semaine, l’application a dépassé le million de téléchargements.

Mais pour certains citoyens, la pilule ne passe pas: certains accusent les autorités d’entrave à la vie privée ou d'une vision étatique digne de "Big Brother". Les autorités, elles, rétorquent que la population n’est pas suivie à son insu par les autorités, puisque chacun est libre de télécharger ou pas l'application.

Dans ce contexte tendu, le ministère de la Défense soutient les projets d'une autre startup, Vocalis Health, qui ambitionne de permettre aux professionnels de la santé de détecter, au seul son de la voix, si une personne est susceptible d’avoir été infectée, sur base de l’'empreinte' vocale du virus détectée par l'intelligence artificielle. Ensuite, il n'y a plus qu'à prévenir et à suivre médicalement les personnes concernées.

"Si une personne est dans un état modéré et stable, vous n’avez pas besoin qu’elle soit en contact avec le personnel médical, d’où l’intérêt de la haute technologie pour minimiser les contacts", explique le professeur Eyal Leshem, qui pilote le centre pour la médecine du voyage à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv. Son unité a recours à Datos, une app qui mesure les signes vitaux des patients (pouls, température, etc.) et les transmet aux soignants afin de minimiser les contacts.

(LpR avec AFP - Picture : Clay Banks via Unsplash)

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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