“Si le virus se transmet d’homme à homme, nous avons un sérieux problème”
Un garçon de 14 ans est décédé du virus Nipah dans le sud-ouest de l'Inde. Les autorités indiennes prennent actuellement des mesures pour empêcher une épidémie.
Une centaine de personnes ayant été en contact avec le garçon ont été placées en isolement. En outre, il est conseillé à la population de l’État indien du Kerala de porter des masques dans les lieux publics et d’éviter tout contact avec les personnes vulnérables.
Le « virus Nipah » est présent chez les chauves-souris, mais peut être transmis aux humains. Il peut également être transmis par les porcs. Toute personne infectée court un risque élevé de décès, car il n’existe pas de vaccin contre le virus.
Le virologue belge, Marc Van Ranst, analyse la situation
Le virus n'est pas présent en Europe, mais il est présent dans des pays comme l'Inde, la Malaisie, Singapour et le Bangladesh. Le virus, aux propriétés pandémiques, est étroitement surveillé par les virologues du monde entier.
Marc Van Ranst explique : “les premiers symptômes sont similaires à ceux d’une grippe. Il s’agit de vertiges, de malaises et de vomissements dus à une pression excessive dans le cerveau. Mais cela peut conduire à une inflammation du cerveau, ce qui est toujours dangereux. Elle peut même s’avérer fatale. Actuellement, il n’existe pas de vaccin ou de médicament contre le virus Nipah, mais on y travaille sérieusement”.
"Récemment, nous avons constaté que les gens toussent davantage lorsqu'ils ont le Nipah. Cela pourrait indiquer que la transmission interhumaine est possible. Si le Nipah peut se transmettre facilement d’homme à homme, nous allons au-devant d’un gros problème. Actuellement, ce n’est pas le cas, mais cela pourrait changer. C’est pourquoi nous prenons cette question très au sérieux.", déclare Van Ranst au quotidien belge Het Nieuwsblad.
Le virologue belge souligne que le risque d'apparition d'une épidémie dans notre pays est très faible. Une épidémie touchant des dizaines, des centaines ou des milliers de personnes semble donc peu probable, estime l'expert.
(AsD avec SR et PP pour Tagtik/Source : HLN - Nieuwsblad/Photo d'illustration : Matteo Jorgoson pour Unsplash)