Les voitures hybrides rechargeables ont le vent en poupe
C’est incontestable, les voitures hybrides rechargeables ont le vent en poupe. Représentant désormais une part de marché de 10,7 % en Belgique, elles rencontrent bien plus d’intérêt que les modèles 100 % électriques. Dans certains pays d’Europe, elles enregistrent même des bonds fulgurants…
Alors que le secteur du 100% électrique belge affiche un bilan stable au cours des trois premiers mois de 2021 (part de marché de 3,4 % contre 3,5 % en 2020), celui de l’hybride a connu une progression spectaculaire pour la même période. Si l’on en croit les statistiques de la Febiac, la Fédération belge de l’automobile et du cycle, l’hybride connaît un véritable boom avec une progression de l’ordre de 40 %. Le total des immatriculations belges enregistrées pour ce type de motorisation a bondi de 10,9 % en 2020 à 15,2 % au cours du premier trimestre 2021.
Pour de nombreux consommateurs, les véhicules hybrides rechargeables offrent les avantages de la voiture électrique mais sans leurs inconvénients. L'hybride rechargeable apparaît un peu comme une solution miracle, permettant d'afficher des chiffres de consommation et d'émissions de CO2 très bas, sans pour autant sacrifier le champ d'action des véhicules, comme c'est le cas avec l'électrique. Et ce, même si l'autonomie des voitures électriques continue de progresser. A ce propos, lisez notre article : Voitures électriques : voici les 9 championnes de l’autonomie
Le diesel en chute libre
Du côté des véhicules diesel, par contre, c’est la chute libre. Cette année, leur part de marché a baissé, passant de 26,9 % à 32,9 % l’an dernier. Une tendance opposée aux voitures essence qui ont vu, en Belgique, leur part de marché gonfler légèrement, passant de 51,8 % en 2020 à 53,8 % pour le premier trimestre 2021. Un chiffre assez étonnant comparé à la tendance du marché européen où ces véhicules ont enregistré un net recul.
Les Belges en faveur du ‘zéro émission’
Sensibilisés à la transition écologique et suite à la démocratisation des voitures dites ‘propres’, les Belges ont amorcé le virage vers la mobilité douce. Lors de l'achat d'un véhicule, de plus en plus d’acheteurs prennent en compte la consommation et les rejets de CO2 de leur voiture. Et l’engouement pour les véhicules hybrides ne se dément pas…
La particularité des hybrides est qu’elles combinent deux moteurs sous leur capot : un moteur thermique (par exemple à essence) et un moteur à batterie électrique. Lorsque la voiture est utilisée en milieu urbain, elle fonctionne en ‘zéro émission’. Selon le type de véhicule, cette batterie peut être rechargée via une prise électrique ou s’auto-recharger en cours de route, notamment lors des freinages et des décélérations. La Febiac indique qu’en Belgique «les motorisations hybrides rechargeables représentent désormais une part de marché de 10,7 % » contre 4,5 % pour la technologie hybride auto-rechargeable.
BMW mène la danse
Au bal des immatriculations belges du premier trimestre 2021, dans la catégorie des modèles rechargeables (Plug In), BMW est la marque la plus prisée, menant la danse avec 3 modèles. Dans le top 5, on retrouve la Volvo XC40 et la Mercedes GLE. Dans la catégorie non-rechargeable (Non Plug In), Toyota rafle toutes les places du podium, avec une exception pour la Tucson de Hyundai qui se place en 4ème position.
Et le marché européen ?
Au sein du marché européen, l’engouement pour les véhicules hybrides est très net. En ce qui concerne les véhicules hybrides auto-rechargeables, les ventes ont doublé (+101,6 %), indiquent les chiffres de l’association des constructeurs européens. Avec 470.000 nouveaux véhicules achetés, ils représentent pas moins de 18,4 % du total. Dans certains pays, la progression est spectaculaire. C’est notamment le cas de l’Italie et de la France qui affichent respectivement +246,8 % et + 135 %.
Les hybrides rechargeables ont encore mieux scoré, enregistrant une hausse de 175 % par rapport à l’année dernière ( 8,2 % de part de marché pour ce type de motorisation).
Quelle fiscalité pour les véhicules hybrides ?
Ces évolutions doivent être mises en parallèle avec les primes et autres bonus accordés dans de nombreux pays à l’achat de voitures plus vertes.
Si, chez nous, les règles de déductibilité ont clairement été durcies depuis le 1er janvier 2020, les véhicules verts jouissent toujours aujourd’hui d’une déductibilité appréciable. Une mesure qui a un impact sur votre ATN et sur l’impôt des sociétés.
Gardez en tête que l’achat d'une voiture hybride peut aussi avoir des conséquences favorables sur la taxe de mise en circulation en raison des émissions de CO2 réduites par rapport à un modèle non hybride comparable. Même si des différences existent entre les Régions, cela reste globalement très intéressant.
Dans les années à venir, d’importants enjeux se profilent autour des voitures de société. L’ambition du gouvernement fédéral est claire : dès 2026, tous les nouveaux véhicules de société devront être neutres en carbone.
(FVE - Source : Febiac - Picture : Pixabay/ 政徳 吉田)
* Ce contenu, créé par la rédaction de Tagtik, est paru dans sa version originale sur le site de Fiscal Team