Tagtik

Les gardes alternées mises à mal par le Coronavirus

A l’heure où les maisons abritent des familles entières en confinement, le projecteur est braqué sur les parents solos, en phase de divorce ou déjà divorcés, pour qui le droit de garde a été bafoué.

Souvent, les arguments qui justifieraient le non-respect de la garde pointent des conditions sanitaires qui ne seraient pas remplies et des risques encourus par les personnes ayant toujours accès à leur lieu de travail. Ces personnes qui officient, entre autres, dans le milieu médical et qui sont de plus en plus marginalisées parce que considérées comme contaminées et porteuses du virus. Ce sont ces travailleurs qui œuvrent pour que le monde continue de tourner, qui se retrouvent face à des ex conjoints injustes et qui subissent l’absence de leurs enfants. Ces derniers apparaissent comme une grande source de joie dans un quotidien oppressant et lourd. Les parents seuls endurent non seulement l’isolement mais également la frustration de ne pas voir le sourire de leur tendre progéniture.

Dans de telles situations amenant à des désaccords et des conflits on ne peut plus énergivores, plusieurs solutions s’offrent au parent en privation.

  1. S’adresser à la police et porter plainte, une fiche info pourra alors être enregistrée.
  2. Si la plainte n’est pas acceptée, s’en remettre directement à la justice, en l’occurrence à son avocat.
  3. S’appuyer sur l’avocat et son rôle de négociateur/médiateur. Selon la définition de la Commission fédérale de médiation, « la médiation est une façon constructive et proactive de règlement des conflits ». Les désaccords constatés entre les deux parties sont alors mis entre les mains du tiers neutre (médiateur) chargé d’identifier des pistes de dénouement et de rétablir le dialogue.
  4. En cas d’échec de médiation, le juge de la famille prend la relève, c’est à lui de décider.

Il est à préciser que chaque cas est différent et donc traité en fonction de sa spécificité. Comme l’indique la RTBF, « Le tribunal de Nivelles a par exemple déjà imposé une astreinte de 1000 euros par jour à un parent qui n'avait pas respecté le droit de garde lors de la période de confinement. ».

(Anne-Sophie Debauche - La RTBF/cfm-fbc - Illustration : Pixabay - Shlomaster)

Anne-Sophie Debauche

Anne-Sophie Debauche

Rédactrice web - bien être et beauté au naturel - testeuse cosmétiques - écriture addict

Pour aller plus loin