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Bashir Abdi, candidat à une médaille : "Je sais que toute la Belgique sera avec nous »

La vie n’est pas un sprint, mais un marathon, dit-on couramment. Les athlètes d’endurance ne le savent que trop bien. Patience, autodiscipline, tâtonnements, nombreuses heures d’entrainement et travail de longue haleine ont amené cinq marathoniens belges aux Jeux Olympiques de Tokyo. Ou plutôt à Sapporo, car le marathon olympique a déménagé dans cette ville à 800 kilomètres au nord de la capitale par crainte de la canicule de Tokyo. Ces héros qui seront sur la ligne de départ dans le Parc Odori pour courir sous le maillot belge méritent déjà notre respect. Après un grand tour et deux petits tours, la gloire éternelle les attend le 7 et le 8 août, eux qui entreront un par un et à jamais dans l’histoire du sport belge comme athlètes olympiques. Avec ces cinq athlètes, nous préfacerons ce qui sera sans doute les plus éprouvants 42 kilomètres de leur vie. L’athlète suivant à avoir chopé le virus du marathon est Bashir Abdi.

Bashir Abdi a déjà derrière lui une formidable carrière sur piste et en cross, mais sur le marathon, il a rejoint le top absolu. Ce joyeux Gantois a amélioré le record de Belgique pour le porter à un hallucinant 2:04.49. Bashir, 32 ans, on le connait également pour son record d’Europe sur 20 kilomètres qu’il avait battu au Mémorial Van Damme. L’athlète de l’ Atletiekclub Racing Gent a participé à Rio à ses premiers Jeux et avait couru sur 5.000 et 10.000 mètres. Entrainé par Gary Lough, le coach britannique, Bashir va aux Jeux avec des ambitions avouées.

Dans quel cas pourra-t-on parler de Jeux réussis pour toi?

Bashir Abdi: "Les Jeux Olympiques seront réussis pour moi si je sais que j’ai vraiment tout donné et que je n’ai rien à me reprocher. J’espère vraiment que ce seront de beaux Jeux. De toutes manières, ce seront de curieuses Olympiades, organisées un an plus tard que prévu et en plus sans public. Mais je sais que toute la Belgique sera avec nous et regardera les concours et les courses”.

Crains-tu les conditions climatiques à Sapporo et comment t’y es-tu préparé?

Bashir Abdi: "It is what it is, les conditions climatiques à Sapporo sont ce qu’elles sont et sont les mêmes pour tout le monde. J’aurais préféré courir à Tokyo, car c’est là qu’on respire la véritable ambiance olympique. Mais c’est la vie. Nous nous sommes préparés le mieux possible. Je me suis notamment entraîné durant les heures les plus chaudes de la journée et je me suis également entrainé sur un tapis de course dans la chambre climatique en guise de préparation pour Sapporo ».

Quels sont les projets après les Jeux Olympiques?

Bashir Abdi: "Je ne pense pas encore à des compétitions après les Jeux, vu que je me concentre à 100% sur ce marathon olympique. Nous devrons également analyser l’impact qu’auront eu ces conditions climatiques extrêmes sur mon corps. En fonction des résultats, nous déciderons si je cours encore un marathon en automne ».

Quel aliment/plat/en-cas dont tu t’es privé ces derniers mois aimerais-tu manger après la course?

Bashir Abdi: "Ces quatre derniers mois, pas une fois je n’ai mangé de frites. Les frites sont donc en tête de liste pour après le marathon. Des frites belges, avec une sauce bien grasse, ketchup, mayonnaise ou même une combinaison des deux. Ce sera délicieux”.

Peux-tu donner 3 bons conseils à un novice qui va courir dans quelques mois son tout premier marathon ?

Bashir Abdi: "Préparez-vous le mieux possible. Entrainez suffisamment votre corps à courir sur des distances plus longues. Apprenez à suffisamment boire durant la course. Car courir et boire en même temps demande un effort de votre estomac et il faut s’y habituer. Buvez suffisamment, même si vous n’avez pas soif. Ne faites jamais l’impasse sur un approvisionnement en boissons. Lors de la course, il faut vraiment essayer de prendre son pied et le reste suit. Avoir du plaisir est essentiel et apporte une sérénité intérieure. Cela vous donne une énergie supplémentaire que vous n’attendiez pas. Démarrez calmement, car le marathon a une longueur de 42 kilomètres. Personnellement, ma première moitié de marathon est souvent un peu plus lente que la deuxième. C’est une tactique qu’utilisent de nombreux marathoniens. La distance est longue, il ne faut surtout pas paniquer.

Le dimanche 8 août, on pourra suivre Bashir Abdi et les autres marathoniens belges dans leur tentative de signer une prestation étincelante aux Jeux Olympiques. Retrouvez l’horaire exact ici.

(Skwadra & Dupk by Tagtik/Picture: NN Running Team)

 
 
 
 
 
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