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Tour de France/#18 : Les anti-héros sont fatigués

Le Tour manque terriblement de héros mais le peloton est fatigué. En remontant vers le Nord et Paris, la caravane s'offre donc une étape de transitio . C'est ainsi que l'on appelle ces journées interminables où le peloton harassé laisse filer sans ciller l'échappée du matin et où le specateur neutre peut piquer un petit somme dans son canapé. A part la première heure de course, où tout le monde voudra prendre le bon wagon, on risque donc de ronfloter tranquillement jusqu'à la côte de Lissac-sur-Couze (cat. 4), à 10 km de l'arrivée, où le plus fort des fuyards jettera sans doute les bases de son succès. A l'arrière, les leaders du général feront tranquillement tourner les jambes pour récupérer avant le chrono final, samedi à Chartres. Pour le reste, entre deux apnées, on contemplera pendant 220 bornes les paysages vallonnés du Tarn-et-Garonne, du Lot et de la Corrèze. Les équipes qui n'ont pas encore gagné d'étape sur cette Grande Boucle feront tout pour envoyer un de leurs hommes à l'avant et la "bonne", comme on dit dans le jargon, mettre du temps à se dessiner car la composition de pareil groupe relève de l'alchimie et de l'équilibre stratégique entre les équipes. Jouons donc, pour tromper l'ennui à deviner les noms des courageux du jour. Gilbert pour BMC, Iglinskiy pour Astana, Paolini pour Katusha, Bouet ou Riblon pour AG2R, Devenyns ou Pineau pour Omega Pharma-Quick Step, Simon ou le local Marino pour Saur-Sojasun, Urtasun ou Verdugo pour l'Euskaltel de service, Nuyens pour Saxo Bank, Scarponi pour Lampre, Marcato pour Vacansoleil, Dumoulin pour Cofidis, Albasini pour Orica-Green Edge et Huguet pour Argos-Shimano chercheront sans doute à valider leur ticket pour cette promenade en éclaireurs, 15 minutes devant le peloton, après le longs conciliabules dans les oreillettes. Car, il faut le regretter, c'est désormais dans le petit micro des directeurs sportifs que se joue le sort de la course. (LB/Picture : ASO)

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