De la force tranquille à l'insolence sereine!
Gand en huitièmes des finales de la Champions League? On n'y est pas encore. Le Buffalos doivent encore battre le Zenit pour rejoindre le dernier seize. Mais l'excellence et le culot du collectif flandrien sont tels que la mission n'apparait pas impossible. Car l'équipe de Hein Vanhaezebrouck vient une nouvellois fois de démontrer à Gerland qu'elle avait la pointure de la Champions League. Et que ses résultats ne devaient rien au hasard, sinon au chausse-pied de l'audace matinée de sérénité. Sans livrer une bonne seconde mi-temps, les champions de Belgique ont néanmoins toujours cru en leur bonne étoile. Ainsi, Hein Vanhaezebrouck au plus fort de la tempête lyonnaise a eu le cran de passer d'une défense à quatre à une défense à trois, puis de lancer deux nouveaux attaquants dans la bataille : Raman et Coulibaly. Le premier a arraché le dernier coup de coin de la partie. Le second a marqué le but de la victoire. Cependant, l'image du match, le résumé de toute l'insolence tranquille de cette équipe qui redonne ses lettres de noblesse à notre football de clubs, c'est le superbe calme affiché par Danijel Milicevic avant de donner le coup de coin victorieux. Alors qu'on était déjà arrivé au terme du temps additionnel, le médian suisse s'est pourtant refusé à toute précipitation. Il a pris d'abord le temps nécessaire pour déposer le ballon méticuleusement près du drapeau de corner, puis, il a distillé comme à l'entrainement un caviar vers la tête haut perchée de Coulibaly qui en deux temps a marqué le but de la victoire. Si ce but a paru tenir du miracle, ce miracle a été incontestablement mis en branle par ce qu'on appellera les ficelles d'un métier bien fait. (Dupk/Picture : Belga)