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Le paradoxe des clubs anglais en Champions League

Old Trafford a baillé d'ennui mercredi soir. Man U n'a strictement rien montré 90 minutes durant contre le PSV et s'il n'y avait eu quelques milliers de bruyants supporters bataves dans l'un des temples mythiques du football international, l'ambiance y aurait été mortuaire. Les Red Devils, actuellement deuxièmes du classement de la Premier League, ont davantage fait penser à ... Westerlo qu'à George Best dont ils ont honoré hier la mémoire de la façon la plus antinomique possible. Et pourtant, l'équipe de Louis Van Gaal reste maître de son sort avant de se déplacer dans quinze jours à Wolfsburg. Un nouveau match nul en Allemagne qualifierait les Rooney & Co. Au même moment, à Turin, Manchester City a subi une nouvelle fois la loi de la Juventus. Certes, les Citizens étaient déjà qualifiés pour les 1/8 èmes de finale au moment de monter sur la pelouse, mais pour un club qui aspire au sommet européen, chaque défaite fait tache sur son blason. D'autant qu'à présent les Sky Blues risquent fort de terminer à la seconde place de leur groupe et donc d'hériter d'un gros morceau au tour suivant. Mal joué donc sur toute la ligne. Chelsea n'a pas brillé non plus à Tel Aviv. L'équipe de José Mourinho s'est contentée mardi d'assurer le service minimum syndical face aux modestes Israéliens. Reste que les Blues, même pâles, sont également très près d'une place dans le dernier 16. Enfin, paradoxe des paradoxes, le seul club anglais qui a finalement été chatoyant lors de l'avant-dernière journée de la phase des groupes, Arsenal, est celui dont la situation est la plus précaire après son franc succès contre Zagreb. Pour se qualifier, les Gunners devront s'imposer par au moins deux buts d'écart à l'Olympiacos pour passer. Il n'en demeure pas moins qu'après un début catastrophique des quatre clubs anglais en Champions League, ceuxci ont finalement redressé la barre. Sans panache, certes. Mais suffisamment que pour envisager un carton plein en phase de groupes avec un 4 sur 4 que ni les clubs espagnols, ni les clubs allemands ne sont déjà plus en mesure de réussir. (N.B. les clubs de la Liga peuvent, il est vrai, encore réussir un 4 sur 5) (Dupk/Picture : Belga)

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