Supporters anderlechtois et gantois persona non grata en France : oui, mais...
Le football est une fête. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de Football Professionnel en France, l'a rappelé. "Après les larmes et le recueillement, il faut que la vie prenne le dessus" a-t-il déclaré dans les médias de l'Hexagone. "Les sportifs comme les artistes peuvent donner l'exemple. On pourrait nous dire qu'après un tel drame, jouer au football a quelque chose de dérisoire. Au contraire, jouer au football comme aller au stade, ou aller au théâtre, au cinéma, au restaurant ou au café, c'est la vie. Et il faut que la vie l'emporte sur la mort". Des propos auxquels on ne peut évidemment que souscrire. Avec le bémol que la vie qui reprend n'est pour l'instant pas tout à fait la vie d'avant. Ainsi, dans le domaine du football, les autorités politiques et sportives ont pris la décision de maintenir les matches de Ligue 1 et 2 de ce week-end, mais en l'assortissant d'une interdiction de tout déplacement de supporteurs visiteurs. Cette mesure, justifiée par un manque d'effectfs policiers disponibles, sera par ailleurs également d'application la semaine prochaine pour les matches de Champions League et d'Europa League, de sorte que les supporters de Gand et d'Anderlecht ne pourront se rendre ni au Gerland de Lyon, ni au stade Louis II de Monaco. Pour compréhensible que soit cette disposition, elle n'en jette pas moins une hypothèque sur la capacité de la France d'accueillir le prochain Euro 2016. Car il est évidemment utopique de penser que d'ici juin 2016 toute menace terroriste sera éradiquée. Et que les conditions qui justifient ces mesures exceptionnelles auront raisonnablement disparu dans quelques mois. (Source : Le Parisien)(Dupk/Picture : Belga)