"Je ne pense pas que ce soit une honte"
Il a résumé la situation par cette phrase pleine de lucidité. "Il n'est pas n°1 mondial pour rien et moi pour l'instant, je ne suis pas n°10 pour rien... " Sans ressort, Jo-Wilfried Tsonga n'a jamais été en mesure d'inquiéter Roger Federer, implacable, en demi-finale de l'Australian Open, pour subir une défaite bien cuisante 6-2, 6-3, 6-2 en à peine 1h28. "C'était dur, il a fait un bon match, ça se termine en trois sets assez secs", commenta-t-il, déçu. "Je manquais de tonicité. Sur la durée j'aurais tenu, mais j'ai eu du mal à suivre l'intensité. Au premier set, j'étais encore à peu près correct, mais je me suis fait breaker un peu bêtement. Après, c'était compliqué. Je ne cache pas que lorsqu'on prend 6-2, 6-3, 6-2, on éprouve un sentiment d'impuissance. A un moment, j'avais envie de fracasser la raquette contre le banc ou de la donner à quelqu'un dans le public. C'était aussi la première fois que je jouais avec autant de photographes autour. Entendre clac, clac clac au moment de servir m'a un peu agacé", reconnut-il. S'il nourrit des regrets, c'est éventuellement d'avoir dû jouer deux sets supplémentaires contre l'Espagnol Nicolas Almagro en huitièmes de finale, qui lui ont coûté un peu de fraîcheur. Jo-Wilfried Tsonga, toutefois, assure qu'il s'en remettra. "Ces matches en cinq sets, je vais m'en souvenir, ils vont m'aider à l'avenir, même si l'important est justement de ne pas y aller", sourit-il. "Je suis sur la bonne voie, malgré tout. J'ai perdu en demi-finale contre Roger Federer, je ne pense pas que ce soit une honte. Je vais continuer à travailler pour essayer de revenir encore plus fort." (S.P.H. / Picture: photo news)