"Justine peut être n°1 à la fin de l'année"
C'est inconstestable. Serena Williams est bel et bien la meilleure joueuse du monde actuelle, et sans doute de sa génération. Elle l'a prouvé samedi soir à Melbourne en parvenant à reconduire pour la première fois son titre à l'Australian Open pour décrocher une douzième levée du Grand Chelem et égaler l'illustre Billie Jean King. "Billie, nous sommes à égalité", s'exclama-t-elle à même le court après avoir reçu son trophée. "J'ai atteint mon but. C'est fabuleux, un tel honneur. Elle est un mentor pour moi. A un moment elle était même mon coach en Fed Cup et on avait bien rigolé. J'avoue que je me sens un peu bizarre. J'ai l'impression que c'est arrivé mais en même temps je ne sais pas. C'est cool... "Arrivée à Melbourne dans un état physique suspect, ressemblant à une momie avec ses bandages au poignet, au mollet et à la cuisse, elle aura à nouveau démontré qu'elle était la compétitrice ultime. Chancelante sur certains appuis, arrosant parfois tous les recoins du court avec son coup droit, elle a frôlé l'abîme lorsqu'elle eût à défendre deux balles de break au début du dernier set. Mais comme en quart de finale contre la Bélarusse, Victoria Azarenka, elle sortit alors le grand jeu pour vrombir vers la victoire. "C'était un match... difficile! C'est comme si on avait quelque chose à prouver sur le court. Je pense qu'on a réussi à y arriver toutes les deux. Justine m'a poussé au niveau ultime", raconta-t-elle dans La Dernière Heure. "Elle n'a rien perdu. J'ai eu l'impression de jouer contre quelqu'un qui n'a jamais arrêté. Elle monte plus au filet qu'avant, ce qui est toujours une bonne chose. Elle peut être n°1 à la fin de l'année... " (S.P.H. / Picture: photo news)