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Lancia est revenue, faisons un tour avec la nouvelle Ypsilon

Après avoir été mise en jachère, sauf en Italie, Lancia réinvestit petit à petit les concessions en Europe. Cette marque italienne mythique a choisi la voie de sa citadine emblématique, l’Ypsilon, pour son retour.

Elle a une bouille sympa l’Ypsilon de nouvelle génération. Cette voiture d’un peu plus de 4 m a le regard élégant et sérieux, un galbe plaisant et un arrière aux références sportives (les feux ronds de la Stratos). En prime, Lancia propose des couleurs peu banales pour ceux qui veulent encore plus sortir du lot. À bord, le design garde une certaine originalité avec la petite « table ronde » de la console avec chargeur à induction. Celle-ci est vraiment pratique. Par exemple, même branché avec un câble de charge, un smartphone s’y pose bien à plat. Il y a un petit rebord pour éviter de le voir partir dans la cave à pied au premier rond-point. En plus, un petit réceptacle y est creusé pour laisser en sécurité un stylo-bille ou… une pince à cheveux. C’est selon ????

Séductrice

L’appel à venir s’installer à bord se fait également dans de bons sièges à l’avant. La finition LX du modèle essayé présentait une assise avec un velours couleur rouille « Ruggine » en option rappelant celui des voitures de luxe des années 70. Mais nous sommes bien en 2024 (et bientôt 2025) avec une ambiance lumineuse personnalisable et une tablette horizontale tactile pour l’infodivertissement et les réglages. Le combiné est tout aussi numérique avec une taille similaire d’écran de 10,25 pouces. Mais il reste des boutons pour accéder aux commandes essentielles à côté de l’écran et sur une rampe près de la petite tablette. Et puis, il y a Sala et son hub. 

S.A.L.A. ?

Sala est une intelligence artificielle made by Lancia, ou plutôt par Stellantis pour Lancia. Elle est matérialisée par un dôme au sommet du tableau de bord, pas très loin du volant. Ce partenaire virtuel s’active par la voix ou en appuyant sur son gros bouton. Pas question de lui demander d’expliquer le théorème de Pythagore lors d’un très ennuyeux embouteillage. Sala est là pour l’ambiance immersive à bord de la citadine, à savoir le confort, le son et l’ambiance lumineuse. Ce que l’on peut aussi faire avec ses doigts sur l’écran central. Et pour la rhétorique historico-scientifique en conversation artificielle, il y a Android Auto ou Apple CarPlay appairés par Bluetooth.

Véritable autonomie

La nouvelle Lancia Ypsilon roule à l’électrique et à l’hybridation douce. Pour cet essai, c’était la version EV avec son moteur 100 % électrique de 156 ch alimenté par une batterie de 51 kWh. Au démarrage, avec la batterie à fond de capacité, le tableau de bord annonçait 405 km d’autonomie. En sortant du garage pour affronter le premier front hivernal de la saison, et en engageant l’Italienne sur l’autoroute, l’optimisme du départ a été vite atténué, évidemment. Toutefois, au fil des kilomètres, une conclusion s’impose. Malgré ces conditions défavorables, il est possible de faire 300 km. Avec la pompe à chaleur en option. 

Recharge à froid

Sur le papier, la Lancia Ypsilon dispose d’une capacité de charge rapide de 100 kW. On n’y est pas arrivé, car c’est très rare qu’une voiture électrique atteigne sa puissance de charge maximale. Mais pour tout vous dire, on a quand même eu un couac avec une recharge rapide qui s’est avérée très lente, à 24 kW. Y compris sur la borne voisine, sans que nous n’en comprenions la raison ! Mystère et boule de gomme d’un couac que l’on peut espérer être lié à un bug passager. D’autant qu’un test exécuté par la suite avec un autre exemplaire a abouti à une vitesse de 80 kW. Soit un temps de charge plus conforme à ce qu’on attend, surtout lors d’un long trajet. À surveiller toutefois…

Véloce

Avec ses 156 ch, l’Ypsilon a bien sûr du caractère en accélération. Elle tient bien le cap sur la bande de gauche. D’autant qu’en soi, cette Lancia est une énième réinterprétation technique et esthétique de la Peugeot e-208. La seule différence notable, c’est le sentiment de conduire une voiture vraiment différente esthétiquement. Elle est très accueillante et divertissante à l’avant. Les passagers arrière sont moins gâtés. Le coffre dispose d’un volume correct compte tenu du gabarit. Il est donc possible de partir en week-end entre potes. En priant que tout se passe bien au moment de brancher la prise CCS. 

Pas partout

Lancia propose son Ypsilon électrique à partir de 35.000 €. La finition LX avec pompe à chaleur nécessite un effort d’au moins 38.000 €. Pas de francs suisses ni de dollars canadiens, car ce modèle n’est pas encore distribué dans les territoires concernés. Lancia revient, mais par étapes. D’autres modèles sont évidemment dans le pipe-line. En attendant, l’Ypsilon ne manquera de se faire remarquer dans la circulation par son style unique. Enfin, pour rappel, cette nouvelle Lancia se décline aussi en variante microhybride, moins chère, mais ça, c’est une autre histoire…

(Olivier Duquesne – Source : Lancia – Stellantis – Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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