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La police bulgare n'a pas voulu secourir des migrants mineurs qui mouraient de froid

La police bulgare aurait refusé d'aider trois adolescents égyptiens qui mouraient de froid près de la frontière bulgaro-turque à la fin du mois de décembre.

C'est ce qui ressort d'un dossier de preuves que le Guardian a pu consulter. Et cette action cruelle ne serait malheureusement pas unique. Dans un rapport solidement documenté, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme mettent en lumière les atrocités commises par les forces de police des frontières européennes.

Les autorités bulgares sont accusées d'avoir ignoré les appels d'urgence et d'avoir fait obstacle aux tentatives de sauvetage des trois adolescents égyptiens.

Ils auraient appelé à l'aide après s'être perdus dans les forêts de Burgas, dans le sud-est de la Bulgarie. C'est ce qui ressort d'un dossier de preuves compilé par deux organisations humanitaires, No Name Kitchen (NNK) et Collettivo Rotte Balcaniche (CRB). 

Les garçons, identifiés par la suite comme Ahmed Samra (17 ans), Ahmed Elawdan (16 ans) et Seifalla Elbeltagy (15 ans), ont tous été retrouvés morts. 

Le rapport Frozen Lives fait état d'un harcèlement systématique des équipes de secours des organisations. Leurs voitures seraient également endommagées. Par exemple, des vitres ont été brisées plus tôt et des vis ont déjà été enfoncées dans le moteur, de sorte que la voiture ne pourrait plus rouler, selon le rapport. 

Par ailleurs, des "empreintes de chiens et de bottes" ont été retrouvées sur le corps de l'un des garçons, Ahmed Samra (17 ans). Ce qui, selon le rapport, indique "que la police des frontières l'avait déjà trouvé, peut-être vivant ou mort, mais qu'elle avait choisi de le laisser là, dans le froid".

(MaSi avec SR pour Tagtik/Source : The Guardian - Nieuwsblad/Illustration : Photo by Anya Smith on Unsplash)

Maxime Simon

Maxime Simon

Journaliste FR @Tagtik - Société

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