Arnaque au Digipass: enquête difficile
L'escroquerie au Digipass se répand comme une tache d'huile, à tel point qu'elle touche maintenant toute la partie francophone du pays, indique le quotidien l'Echo. Le modus operandi: après avoir convaincu les victimes par téléphone de procéder à des opérations sur leur digipass, les auteurs se connectent sur le site de la banque et débitent le compte bancaire de la victime.
L'escroquerie au Digipass est devenue d'envergure puisqu'elle a donné lieu à l'ouverture de pas moins de 450 dossiers dans le sud du pays. Les personnes ciblées sont généralement âgées, seules ou fragilisées.
Les enquêtes autour de ce phénomène sont difficiles à mener, explique la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles. En effet, les auteurs emploient le nom d'organismes officiels (Commission européenne, SPF économie, opérateurs téléphoniques...), pour abuser leur victime et utilisent des numéros nationaux qui sont en réalité loués et sous-loués à certaines sociétés. Si les comptes en banque des victimes sont rapidement vidés, les flux d'argent, passant par des plateformes en ligne sont, eux, difficilement traçables.
Un travail d'enquête de la PJF de Bruxelles a cependant permis d'identifier des auteurs et de les localiser. Les enquêtes bancaires et de téléphonie s'orientent toutes vers l'étranger. Les représentants de la police judiciaire fédérale expliquent: "Ils se trouvent dans un Etat avec lequel la collaboration en matière policière et judiciaire est difficile, et qui n'extrade pas ses nationaux. Le dossier est toujours en cours et des accords ont pu être trouvés pour les poursuivre non sur base des faits d'escroquerie commis au préjudice des victimes belges, mais pour des faits de blanchiment".
Un conseil donc, vos codes secrets, codes PIN générés par un lecteur de carte doivent le rester. Si vous recevez un appel de ce genre, raccrochez tout de suite!
(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Twitter)
