Economie

Désormais, les demandeurs d'emplois pourront être obligés d'accepter des petits boulots sous forme de travail communautaire à raison de deux demi-journées par semaine, indique le quotidien L'Echo. Ces travaux pourront prendre diverses formes comme par exemple: nettoyer les parcs, aider les enfants à traverser la rue à proximité des établissements scolaires ou distribuer des repas dans des maisons de repos.

Cette mesure n'est pas nouvelle, elle figurait déjà dans l'accord gouvernemental mais n'avait pas encore été mise en oeuvre. Dans la foulée du jobsdeal conclu par le gouvernement Michel, elle est ressortie des placards.

Du point de vie du timing, ce changement de cadre légal pour les chômeurs sera revu avant les élections de l'an prochain. L'arrêté réglementant le chômage sera adapté afin que les Régions puissent remettre les demandeurs d'emplois au travail pendant deux demi-journées par semaine. Les Régions seront libres d'appliquer ou non la mesure.

Si la mesure prévoit que les chômeurs ne seront pas obligés d'accepter n'importe quel travail, des sanctions sont néanmoins envisagées pour ceux qui refusent de prester ces services communautaires volontaires. Les récalcitrants pourront par ailleurs être temporairement rayés du chômage et perdre leur droit aux allocations.

De manière générale, les Régions ne se montrent pas enthousiastes devant cette adaptation législative. Le Ministre flamand de l'Emploi Philippe Muyters (N-VA), a déjà indiqué qu'il n'était pas intéressé par les services communautaires. De leurs côtés, Bruxelles et le sud du pays ne semblent pas davantage séduits par le projet du gouvernement fédéral. Pour l'exécutif bruxellois, dirigé par le Parti socialiste, c'est non. Quant au Ministre wallon de l'Emploi, Pierre-Yves Jeholet, il se montre sceptique. Dans les colonnes du Soir, l'élu MR explique: "Les études internationales sur ce sujet ne montrent aucun effet sur le retour au travail des demandeurs d'emploi si aucune nouvelle compétence n'est acquise et si les chômeurs ne sont pas mis en contact avec des employeurs potentiels."

L'opposition elle ausssi se déclare inquiète. "Les chômeurs de longue durée recevront non seulement des allocations réduites, mais ils devront réaliser des travaux d'intérêt communautaire pour y avoir droit. À quoi passez-vous votre temps?" a écrit Meryame Kitir (sp.a), présidente de groupe à la Chambre, sur Twitter. Pour le syndicat chrétien CSC, pas de doute, le gouvernement passe à la vitesse supérieure dans sa chasse aux chômeurs.

(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Belga)