Le droit passerelle étendu aux seniors
Les indépendants seniors étaient jusqu'ici les grands oubliés des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire. Heureusement, Denis Ducarme (MR), le ministre en charge des Indépendants au niveau fédéral, vient d’étendre le droit passerelle aux travailleurs indépendants qui poursuivent leur activité au-delà de 65 ans. Le gouvernement souhaite ainsi mettre fin à une situation inéquitable.
En mars dernier, le gouvernement fédéral a mis en place le droit passerelle, un revenu de remplacement destiné aux indépendants durement frappés par la crise sanitaire et le confinement imposé.
Jusqu'à présent, les indépendants à titre principal qui atteignaient l'âge de 65 ans sans prendre leur pension ne pouvaient prétendre qu'à un droit passerelle partiel. Afin de pallier cette inégalité, le ministre vient de signer, fin juin, une circulaire qui leur donne droit à un revenu de remplacement au taux plein.
"Afin de mettre fin à cette situation inéquitable, j'ai adressé une circulaire aux caisses d'assurances sociales afin que ceux qui cotisent au même niveau que des indépendants à titre principal puissent bénéficier d'un revenu de remplacement au taux plein", indique le ministre fédéral dans La Dernière Heure.
Conditions d’octroi
La nouvelle circulaire signée par Denis Ducarme concerne donc cette fois les indépendants qui poursuivent leurs activités à titre principal (sans pension) et dont les cotisations trimestrielles s’élèvent à au moins 717,18 euros au taux de 20,5 % comme les indépendants à titre principal.
Prendre rapidement contact...
Denis Ducarme suggère aux personnes qui entrent dans les conditions de l’arrêté de prendre rapidement contact avec leur caisse d'assurances sociales. "J’invite les personnes concernées à prendre contact avec leur caisse d’assurances sociales, que je remercie par ailleurs pour la qualité de leur travail au service des indépendants", a conclu le ministre fédéral.
Selon les informations fournies par le quotidien Le Soir, un travailleur indépendant de plus de 65 ans sur dix serait toujours en activité. Parmi les raisons évoquées qui poussent les seniors à continuer à travailler, on retrouve la peur de la paupérisation accompagnant une pension insuffisante. Pour les indépendants seniors qui se retrouvent dans cette situation, cette mesure sera sans doute vécue comme un véritable ballon d'oxygène.