Vente d'armes : un juteux business wallon
En réponse à la menace terroriste, de nombreux pays ont renforcé leur politique sécuritaire ces dernières années, rendant le commerce des armes particulièrement lucratif.
Et notre petit pays, qui tient une place importante dans le commerce international des armements conventionnels (22e rang dans le classement des principaux exportateurs d'armes), profite de cet emballement pour ce type de commerce souvent critiqué quand il touche des zones sensibles du globe comme l'Arabie Saoudite, Israël ou les Emirats Arabes Unis, indique le quotidien l'Echo.
A ce titre, la Région wallonne qui possède des entreprises d'armement de renommée internationale comme la FN ou CMI, a vendu, l'année passée, pour plus de 600 millions d'euros d'armes vers l'étranger, soit une augmentation de près de 37% par rapport à 2016.
Selon le rapport 2017 des exportations d'armement consulté par L'Echo, la Wallonie a accordé au total 1.313 licences d'exportation et de transfert d'armements vers 69 pays. L'Union européenne reste le premier marché pour les entreprises wallonnes, représentant un montant de 174 millions pour l'année dernière. Mais la Wallonie compte aussi un gros client, souvent décrié, l'Arabie Saoudite qui se place dans le peloton de tête avec 153 millions de contrats décrochés en 2017.
Sur les 30 licences refusées en 2017 par le Ministre-président wallon, plusieurs concernaient la monarchie sunnite. Ainsi, dix licences d'exportation ont été refusées vers l'Arabie Saoudite, les Philippines et les Emirats Arabes Unis. En outre, 4 licences spéciales de transfert de technologie n'ont pas été retenues pour Israël et la Turquie.
(FvE - Source: L'Echo - Illustration Picture: Belga)
