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L'Everest, ravagé par la m.... humaine!

Désormais, les grimpeurs de l’Everest devront ramener leurs excréments au camp de base afin de les évacuer. 

Plus question de polluer le mont Everest avec des déjections humaines. “Selon l’organisation non gouvernementale Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC), il y aurait environ trois tonnes d’excréments humains entre le camp 1, au pied de l’Everest, et le camp 4.” rapporte 20 minutes. Situé à 7.906 mètres d’altitude, le camp 4 concentrerait, à lui seul, 1,5 tonnes de selles. On le surnomme d’ailleurs les “toilettes ouvertes”.

Le président de la municipalité de Pasang Lhamu (Népal), Mingma Sherpa, qui est responsable de la conservation des lieux, confie que leurs “montagnes ont commencé à puer”. Alors que les alpinistes, après s’être soulagés, creusent des trous pour camoufler leurs excréments, le geste devient plus compliqué en haute altitude, là où la neige se fait plus rare. “Nous recevons des plaintes selon lesquelles des selles humaines sont visibles sur les rochers et certains grimpeurs tombent malades” poursuit Mingma Sherpa. Une vision qui n’est pas tolérable et qui, selon lui, abimerait leur image. 

8.000 sacs de crottes

Pour la saison d’escalade qui a démarré en mars, ce sont donc 8.000 sacs de crottes qui ont été achetés aux États-Unis. “Ces derniers contiennent des produits chimiques et des poudres qui solidifient les excréments humains et les rendent largement inodores.” Tous les aventuriers qui tentent la conquête de l’Everest recevront deux sacs, utilisables 5 à 6 fois sur les deux semaines passées au camp. Des sacs qui seront vérifiés à leur retour. 

Mingma Sherpa déplore également les nombreux déchets retrouvés en pleine nature et régulièrement jetés au cours de l'ascension. Il déclare : “l’État a toujours été absent des camps de base, ce qui a entraîné toutes sortes d’irrégularités, notamment des personnes escaladant nos montagnes sans permis”. 

 

 

(AsD - Source : 20 minutes - Illustration : Unsplash)

 

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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