Né un 20 décembre : Alan Parsons, ingénieur du sone pour les Beatles, Pink Floyd puis pour son propre Project
C’est dans le quartier de Willesden à Londres qu’il voit le jour en 1948 avant de passer le plus clair de son temps aux studios d'Abbey Road
A dix-huit ans, après avoir entendu "Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band", il décide de frapper à la porte des studios où cette merveille a vu le jour : ceux d’Abbey Road à Londres. Evidemment, il commence au bas de l’échelle en apportant les cafés, en gérant les bandes magnétiques (si vous vous souvenez de quoi il s'agit) et en devenant assez rapidement assistant ingénieur du son.C’est ainsi qu’en 1969, son nom apparaît discrètement sur la pochette d’un monument de la musique anglaise : "Abbey Road" des Beatles. Pas mal pour un gamin d’à peine 20 ans !
Dans les années qui suivent, toujours dans les studios du même nom, il participe à "Let It Be" (1970) toujours pour les Beatles et, entre autres pendant une bonne année pour "The Dark Side Of The Moon" de Pink Floyd (1973) avec lequel il est nommé une première fois aux Grammy Awards américains. Il possède donc désormais un CV en béton ! C’est aussi lui qui a convaincu Al Stewart d’ajouter une saxophone (en contrepoint à un solo de guitare) à son "The Year Of The Cat" en 1976, propulsant ainsi la chanson au rang des classiques indémodables.
Lorsqu’il décide de labourer son propre sillon, il n’éprouve guère de difficulté à obtenir une oreille attentive auprès du label Charisma (qui était alors aussi celui de Genesis). Avec l’ambitieux "Tales Of Mystery And Imagination - Edgar Allan Poe", Alan Parsons opte pour un sujet à priori fort peu populaire. Dans ce qu’on appelait alors des "albums concepts", ce sorcier réussira même à sortir un 45t qui grimpera à une hauteur tout à fait enviable au hit-parade américain avec "(The System Of ) Doctor Tarr And Professor Fether". Difficile d’imaginer aujourd’hui qu’un artiste soit assez fou pour donner le titre d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe (possédant certes un parfum de comédie noire) à un single. Les temps ont bienchangé !
Par la suite, Alan Parsons a continué à jongler avec la même exigence sonore apposée souvent à un contenu jumelant indéniable substance et arpèges sophisitqués. Ainsi, en 1978, "Pyramid" invite à visiter d’une autre manière les monuments de Gizeh près du Caire et, pourquoi pas, à s’intéresser à la dynastie de Toutenkamon. La pochette de "Eye In The Sky", en 1982, diffuse également un léger parfum égyptien même si musicalement il s’agit plutôt d’un album de soft rock très américain dans sa conception. Ce sera le succès le plus éclatant de sa carrière.
Avec moins de réussite, artistique comme commerciale, "Gaudi" (1987) et "Freudiana" (1990) ne cachèrent pas non plus leur sources d’inspiration jusque dans leur titre.
Avec une histoire professionnelle inextricablement liée aux Beatles ainsi qu’aux studios d’Abbey Road, Alan Parsons n’a évidemment pas résisté à rendre hommage autant aux Quatre de Liverpool qu’à ce lieu qui vu naître certaines de leurs plus belles chansons. En 2001, il rassemblé ainsi à ses côtés Todd Rundgren, John Entwistle (The Who), Jack Bruce (Cream) et Ann Wison (Heart) pour un sacré hommage au groupe le plus célèbre du monde !
(AK - Photo : © EtienneTordoir)
Photo : Ala, Parsons lors d’une interview à l’hôtel Sheraton de Bruxelles en mars 1985