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Né un 18 juin, Paul McCartney reste un "garçon dans le vent"

Né en 1942 à Liverpool au Royaume-Uni, le bassiste et compositeur principal des Beatles (avec son alter-ego John Lennon) fête aujourd’hui son 82ème printemps. 

Il a composé des dizaines de chansons immortelles au cours de sa carrière et continue inlassablement à sortir des albums, certes plus anodins mais toujours avec le même plaisir enfantin. Le dernier en date s’intitule "McCartney III Imagine" en 2021 et n’hésite pas à flirter avec des sonorités gentiment electro plus inattendues chez ce vénérable papy du rock.

Il est toujours périlleux, voire impossible, de cerner un mythe en quelques lignes. Contentons-nous donc de quelques anecdotes, tantôt personnelles, tantôt plus universelles.

Les chansons des Beatles ont toujours fait partie de ma vie, comme pour la plupart d’entre-vous, mais je n’ai acheté mon premier album des Wings (le groupe formé par Macca après la dissolution des Beatles) qu’en 1978. Il s’agissait de "London Town" trouvé en solde dans le HMV (une chaîne de disquaires anglais) de Richmond dans la grande banlieue londonienne où je me familiarisais avec la langue anglaise dans un collège de Twickenham, pas très loin du domicile de Pete Townshend des Who. Pour faire bonne mesure et préserver ma street cedibility en ces temps où le punk déferlait en Albion, j’ai acquis dans la foulée le "Life On The Line" de Eddie & The Hot Rods. Tous les deux affublés d’un gigantesque sticker annonçant leur prix bradé : 50 pence soit l’équivalent de 50 cents environ. Sur le trajet du retour, dans la malle poussive qui nous ramenait sur le Continent, "With A Little Luck" a rythmé nos envies de slows adolescents langoureux. Sans grand succès !

Depuis que les tournées qui font escle à Rio ont émigré vers la plage de Copacabana, les chiffres de fréquentation des concerts s’envolent mais Macca reste le détenteur du record absolu d'assistance au stade Maracaña avec, officiellement, 184.000 spectateurs le 21 avril 1990.

 Alors que les Beatles avaient enregistré "Back In The U.S.S.R." en novembre 1968, Paul McCartney a voulu profiter d’une relative ouverture de l’Union Soviétique en leur offrant en exclusivité son septième album solo "Choba B CCCP" (traduction russe de "Back To USSR") sur le label d’état Melodyia. Enregistré en deux jours, dans les conditionns du direct, l'album compte onze reprises de classiques du rock’n roll comme "Lucille" (Little Richard) et "Ain’t That A Shame" (Fats Domino). Lors d’un passage à Moscou en novembre 1989, j’ai eu la chance d’en trouver deux copies au grand magasin Goum sur la Place Rouge en face du Kremlin.

Dernier coup d’éclat du facétieux Macca, fin 2023. Alors que les Rolling Stones publiaient "Hackney Diamonds", leur premier album studio depuis 2016, McCartney réussissait à leur damer le pion avec la voix de John Lennon, surgie de l’au-delà, pour la chanson "Now And Then" et ses 66 milliards de streams sur Spotify…

Pic © Etienne Tordoir

Photo : Paul McCartney sur la scène de Bercy à Paris en septembre 1989 (© Etienne Tordoir)

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