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Faire repousser les dents: un traitement révolutionnaire

Des scientifiques japonais, alors qu’on les pensait perdues à tout jamais après une infection ou une mauvaise chute, ont développé un traitement capable de faire repousser les dents. 

Les premiers résultats étant tellement bons, des essais vont pouvoir commencer sur des humains. Les tests ont, dans un premier temps, été réalisés sur des souris et puis sur des furets. L’expérience s’est avérée concluante puisque les scientifiques ont pu, à l’image des os après un traumatisme, entraîner la régénération de nouvelles dents. Des résultats si prometteurs (sans aucun effet secondaire), que le traitement, qui s’applique en intraveineuse, va être essayé sur des cobayes humains, rapporte le média belge 7sur7.

Un anticorps qui actionne les bons boutons

Le point de départ de l’expérience ? La génétique. “Chez l’humain, comme chez la plupart des mammifères, la régénération des dents est bloquée par le gène USAG-1.” souligne 7sur7. Ce gène, une fois la croissance de l’individu arrivée à son terme, entre en interaction avec d’autres protéines afin de bloquer l’activation de la protéine morphogénétique osseuse (BMP). Il s’agit-là d’“un ‘activateur de croissance’ spécifique qui fait pousser les dents”. Pour que de nouvelles dents voient le jour, il suffirait donc de désactiver ce fameux gène. C’est ce qu’a fait cette équipe de chercheurs japonais en développant un anticorps capable d’appuyer sur les bons boutons génétiques. 

Des tests sur des cobayes humains 

Un test à grande échelle, comprenant 30 hommes (entre 30 et 64 ans) à qui il manque une molaire au moins, va être dirigé par l’hôpital universitaire de Kyoto. Les dentistes espèrent voir pousser de nouveaux “crocs” à l’ivoire brillant entre septembre 2024 et août 2025. Un deuxième test sera ensuite effectué sur des enfants âgés de 2 à 7 ans, “à qui il manque au moins quatre dents en raison d’une déficience dentaire congénitale, ce qui touche environ 1% de la population.” indique 7sur7. Enfin, une série de tests seront réalisés auprès d’adultes à qui il manque une à cinq dents, et souffrant d’édentulisme partiel en raison d’infections, de carences alimentaires ou encore à cause du tabagisme. 

Une commercialisation en 2030

Les scientifiques évoquent la possibilité d’une commercialisation du traitement d’ici 2030. Malgré tout, continuons à prendre soin de ce trésor émaillé, rare et tellement utile, que sont les dents ! 



(AsD - Source : 7sur7 - Illustration : Unsplash)

 

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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