Inquiétudes sur le sort de l’étudiante iranienne dévêtue
Ahou Daryaei, l’étudiante iranienne de 30 ans, qui s’est dévêtue pour protester suite à une altercation avec des agents de sécurité a été admise en soins psychiatriques. Les autorités iraniennes nient l’avoir brutalisée.
Courageuse, et sans doute choquée par les remarques sur sa tenue et une application abusive du port obligatoire du voile par des agents de sécurité, Ahou Daryaei a manifesté sa désapprobation devant son université Azad à Téhéran en se déshabillant en sous-vêtements le 2 novembre 2024. L’étudiante, mère de deux enfants, a ensuite été emmenée par des policiers pour conduite « immorale ». Les images ont fait le tour du monde, devenant virales. Ce qui embarrasse évidemment l’Iran qui ne peut cacher cet acte de résistance.
Confirmation des autorités
Le ministre iranien des Sciences, de la Recherche et des Technologies, Hossein Simaei, est revenu ce mercredi sur le motif de l’arrestation. Il a confirmé que Mme Daryaei avait eu « un comportement non fondé sur la charia, immoral et contraire aux coutumes ». Par contre, elle n’aurait pas été exclue de son université, toujours selon ce ministre. L'Iran dément toute brutalité à son encontre ! L’université a également réagi en indiquant que « les motivations et les raisons de l’acte de cette étudiante font l’objet d’une enquête ».
Internée
Selon les ONG s’inquiétant de son sort, elle a été hospitalisée de force en psychiatrie. Les opposants au régime et de nombreuses organisations à l’étranger nient les allégations sur de possibles troubles psychiques de cette étudiante en langue française. Ils suivent la situation de près en faisant pression sur le régime iranien.
(Olivier Duquesne – Source : 7sur7.be – Picture : © Capture vidéo Amnesty)