Le Spirou veut faire mentir les statistiques
Les statistiques ne mentent pas : alors qu'on dispute cette année les 33e play-offs de l'histoire du basket belge, jamais une équipe s'étant classée troisième de la phase classique n'a enlevé les lauriers nationaux au terme des play-offs. En 32 éditions, le sacre est toujours revenu à un des deux premiers (30 fois) et exceptionnellement au... quatrième (2 fois). "En Belgique, l'avantage du terrain est souvent prépondérant en play-offs, confie Christophe Beghin à l'avenir.net. Mais nous n'avions pas livré de mauvais matches à Ostende et Anvers lors de la phase classique. Ce qui me fait dire qu'on a quand même encore 30 % de chances d'être champion, à condition de retrouver notre niveau d'Euroligue", souligne le pivot carolo qui sait que c'est la motivation qui fera la différence ce soir au Spiroudôme dans une rencontre où les adversaires se connaissent par coeur. "En raison de la formule où on rencontre trop souvent les mêmes adversaires, la fatigue est davantage mentale que physique. Mais on oublie ça maintenant que les choses sérieuses commencent." Du côté des Leuven Bears, on se délecte évidement du statut d'outsider et on espère créer la surprise. "Mardi, la pression sera sur les épaules de Charleroi. Chez eux, ils n'ont pas droit à l'erreur", soulignait Jürgen Van Meerbeeck après la répétition générale face à Pepinster, le week-end dernier. Mais Giovanni Bozzi ne veut pas vendre la peau des Bears avant d'avoir tué la révélation de la saison. "La plus grosse erreur serait de déjà penser au tour suivant et de snober les Universitaires", explique Bozzi à SudPresse. "Sans une décision plus qu'étrange des instances juridiques de la Ligue qui ont fait rejouer le match face à Ostende, les Louvanistes auraient pu prétendre à une meilleure position à la fin de la saison régulière. Et même lors du replay la semaine passée, ils ont poussé les Côtiers aux prolongations alors qu'ils n'ont pas été aidés par les hommes en gris", précise le coach du Spirou. "Grâce à un recrutement très bien ciblé, les Brabançons ont bonifié leur collectif par rapport au défunt exercice et font figure de révélation. Avec notamment un Niels Marnegrave à la distribution qui a prouvé qu'il était plus encore qu'un bon joueur de D1", avertit Bozzi qui sait que son équipe n'est plus aussi souveraine qu'il y a quelque temps. "Il nous reste sept matches à gagner pour être sacrés", insiste le coach des Spirou. Le premier est à suivre ce soir en direct sur Belgacom 5, dès 20h20. (LB/Picture : Belga)