Froome : démonstration de force ou aveu de nervosité?
Christopher Froome a-t-il voulu marquer les esprits en ce début de Tour? Ou son impulsivité cache-t-elle une certaine nervosité? A-t-il voulu montrer du panache et se démarquer de Bradley Wiggins, son père spirituel, très calculateur et avare de tout effort inutile? Seul le filiforme britannique connaît la réponse à ces interrogations. Mais son démarrage dans les derniers hectomètres de la côte de Salario et le prolongement de son effort dans le début de la descente ouvre la porte à toutes les interprétations. Quel est le véritable sens de ce coup de sang, alors même que son attaque était vouée à l'échec avec 12 km de descente jusqu'à l'arrivé? "Je savais que la descente était technique et dangereuse," explique Froome. "J'étais en tête avec Richie Porte, et j'ai décidé que c'était le bon moment pour accélérer et attaquer la descente à mon propre tempo pour éviter les chutes.", précise encore le leader de la Sky. Rouler devant, c'est une explication qui se tient... Mais ce début de coup de Trafalgar aura aussi agacé certaines équipes (Europcar?) qui n'entendent pas se contenter des miettes laissées par le bon vouloir du Kenyan blanc sur ce Tour. "Ce geste, que certains rivaux ne manqueront pas de considérer comme présomptueux, pourrait se retourner contre son auteur dans le futur, quand les pentes s'élèveront vraiment et que les coalitions se formeront...", prédit le consultant Cedric Vasseur sur le site de France Télévision. Pour gagner le Tour de France, il faut se faire des amis. Pas sûr que Froome ait adopté la meilleure méthode hier. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire... (LB/Picture : photo news)