Gilbert : "Je rêve d'être un jour n° 1 mondial"
"Avec un punch incroyable mis au service d'une stratégie parfaite, Philippe Gilbert a confirmé sur l'Amstel Gold Race qu'il se plaçait parmi les grands spécialistes de classiques", écrit Jean-François Bernard dans sa rubrique hebdomadaire sur le site du journal L'Equipe. Il est vrai que sa maîtrise tactique et sa démonstration de puissance dans l'ascension finale du Cauberg ont marqué les esprits. Dirk De Wolf, qui connaît Gilbert sur le bout des doigts affirme dans La dernière Heure que "Philippe n'est pas encore à 100 %, mais il le sera dimanche, pour Liège-Bastogne-Liège." Voilà une nouvelle qui devrait réjouir ses adversaires! "Quand les Saxo Bank et les Katusha ont durci la course, on a vu un grand Gilbert qui a notamment empêché Serguei Ivanov de refaire le même coup que l'an dernier. Il a ensuite choisi à bon escient de ne pas dépenser trop d'énergie dans l'échappée qu'il a essayé de provoquer à dix kilomètres de l'arrivée", s'enthousiasme Jeff Bernard. Le prochain objectif du Remoucastrien, outre la Flèche et la Doyenne, qu'il espère évidemment marquer de son empreinte, c'est la place de n° 1 au classsement mondial de l'UCI, qu'il rate pour douze petits points après la classique hollandaise. "Je rêve d'être un jour n° 1 mondial", affirme Philippe dans La DH. "Un jour, une semaine, plus peut-être. Malheureusement, il n'y a plus de maillot (distinctif, supprimé l'an dernier, NdlR)". Hier, sur les routes de l'Amstel, Gilbert a roulé en véritable leader mondial. "J'avais décidé de réagir sur les attaques des Schleck. Au Keutenberg, j'ai préféré attendre, et c'est là que j'ai gagné la course. Je savais qu'il serait difficile d'aller au bout. Je risquais d'être repris sur la fin et j'aurais tout perdu. J'ai pu me reprendre pour le sprint", analyse-t-il avec lucidité. Débarrassé des retraités Rebellin et Bettini, le nouveau roi des classiques peut-il enlever Liège-Bastogne-Liège, objet de tous ses fantasmes ? Il reste Valverde. Mais celui-ci devra se farcir 2000 km en voiture pour s'aligner au départ. Pour Philippe Gilbert, c'est peut-être une occasion unique d'accrocher la Doyenne à son palmarès. Quelque chose nous dit qu'il y aura du monde dans La Redoute, dimanche... (LB/Picture : Belga)