Cyclisme

Les dirigeants du Tour d'Italie soignent le spectacle et ne négligent aucun détail pour renforcer la dramaturgie de ce spectacle à l'italienne. Avec ses derniers kilomètres qui ne sont même pas asphaltés, le Plan de Corones fait figure d'apothéose et d'épouvantail de ce Giro, surtout qu'il s'agira de gravir ce chemin de berger dans un combat d'homme à homme, au cours d'une épreuve chronométrée qui s'annonce grandiose et décisive. Dans sa dernière partie, gravillonnée et à peine carrossable, ce col affiche des pourcentages effarants qui flirtent les 22%. Pas impossible donc que nous assistions à des crevaisons à la pelle ou au spectacle rare de certains coureurs devant mettre pied à terre. Pour Basso, Vino, Evans, Sastre et Porte, ce chrono est le premier des trois grands rendez-vous de cette dernière semaine infernale. Il faudra en avoir sous la pédale pour déboulonner le surprenant maillot rose Arroyo, qui devrait être à l'aise sur ce parcours réservé aux purs grimpeurs (attention à Gadret!). La recette est simple : à fond pendant 13 km depuis le pied jusqu'au dernier lacet. (LB avec DR/Picture: Belga)