Kittel : "Comme si j'avais de l'or sur les épaules"
Marcel Kittel a gagné le premier sprint du Tour, mais il faut bien dire que nous avons assisté à un sprint par défaut. Ne gâchons pas le plaisir du jeune sprinter allemand d'Argos Shimano, qui ouvre son compteur sur le Tour et qui n'a rien volé à personne. Mais rappelons que Cavendish, Greipel, Bouhanni et quelques autres "bouledogues" de la dernière ligne droite ont été retardés par une chute de Tony Martin à 3 km de la banderole, alors que ça discutait ferme dans les oreillettes, la ligne d'arrivée ayant été déplacée deux fois par l'organisation en quelques minutes! Au terme de ces 5 derniers kilomètres totalement chaotiques, le peloton étant éparpillé un peu partout sur la route, c'est d'un groupe de 40 survivants seulement que Kittel émergea pour aller chercher sa première victoire sur la Grande Boucle. Moins connu que certains de ses confrères du grand plateau, plus jeune aussi, Kittel n'est pourtant pas né de la dernière pluie. Avec 10 victoires en 2013 dont une étape de Paris-Nice et le Grand Prix de l'Escaut, il avait pris une autre dimension cette année. Le voilà donc en jaune au terme d'une journée un peu folle. "Je suis tellement fier ! j'ai travaillé dur depuis des années pour ça. C'est comme si j'avais de l'or sur les épaules...", s'est réjoui Kittel interrogé par l'AFP. Egalement porteur du maillot blanc (meilleur jeune) et du maillot vert, Kittel a pris quelques longueurs d'avance au classement par points. Lui arrive-t-il de rêver du maillot vert, le matin en se rasant? "Non, ce n'est pas un objectif, je suis trop jeune." Sans doute Kittel préférerait-il en claquer une deuxième d'ici Paris. Sur les Champs, par exemple... Attention à lui, car il a déjà réussi son Tour! (LB/Picture : photo news )