Le cyclocross, produit d'exportation?
Pour Adrie van der Poel, ex-champion du monde et père de Mathieu et David, la domination totale des Belges n'est pas une bonne affaire pour le développement du cyclocross. Au classement provisoire de la Telenet UCI Cyclo-cross World Cup, les Belges trustent en effet les dix premières places. "Cela fait quinze ans que l'on se trompe et ça prendra encore quinze ans avant que cette situation ne change," explique en substance l'ancien coureur néerlandais dans Het Nieuwsblad. Et qui sont les coupables? Les diffuseurs télé, affirme van der Poel: "Un organisateur à l'étranger doit payer pour que sa course soit retransmise en direct; en Belgique, les chaînes télé se battent pour pouvoir diffuser." Avec pour résultat qu'il y a moins d'épreuves hors de Belgique et que les Belges ne vont plus courir à l'étranger. La solution pour van Der Poel? Réserver un week-end par mois à des courses à l'étranger avec interdiction de courir en Belgique à ces dates. Une petite révolution dans le calendrier qui ne ferait sûrement pas que des heureux. Mais c'est peut-être le prix à payer si l'on veut développer le cross à l'international. Et en faire un produit exportable. (LpR/Picture: Photo News)