Le roi des coureurs belges obligé d'abdiquer.
C'est ce qu'il s'appelle jouer de malchance. Pris dans une chute à quelques centaines de mètres de l'arrivée hier à Marseille, Jurgen Van den Broeck est salement tombé sur son genou. S'il a pu se relever et passer la ligne, il ne faisait pas de doute que le plus grand espoir belge d'un podium à Paris souffrait. En témoigne sa colère sur un journaliste de Sporza venu chercher une déclaration. Les premières informations médicales ne laissaient que peu d'espoir et le verdict est tombé peu avant 11h ce matin : le leader de l'équipe Lotto-Belisol ne prendra pas le départ. Une autre abdication en somme. Triste pour le coureur belge qui avait tout misé sur la Grande Boucle. Triste aussi car le scénario catastrophe de 2011 se répète. Il y a deux ans, Van den Broeck devait aussi abandonner les routes du Tour à la 9e étape alors qu'il tenait la forme de sa vie. Un an auparavant, en 2010, il avait terminé à la quatrième place du classement général. Exploit assez rare pour un coureur belge cantonné à une victoire d'étape et encore. L'année dernière, il bouclait la plus grande course du monde à cette même quatrième place. Auteur d'un début de saison franchement moyen mais d'un très bon contre-la-montre il y a deux jours à Nice, il était tout à fait envisageable que la Belgique tienne enfin un cycliste capable de terminer sur le podium. Le dernier en date étant Lucien Van Impe en 1981. Une éternité. Avec un Thomas De Gendt passé par la fenêtre en Corse, les espoirs de podium se sont évaporés. Le soigneur de l'équipe Jan Mathieu s'est exprimé sur les ondes de Sporza. "Hier son genou était vraiment gonflé et il avait aussi des ecchymoses. On l'a traité toute la nuit avec des calmants et de la glace mais manifestement cela n'a pas été suffisant. On a même fait une ponction et du liquide est sorti de l'articulation. Il y a donc une sérieuse lésion interne. Des examens approfondis seront faits en Belgique." Rideau. (A.C/Picture:Belga)