Mottet : "Il faut attaquer les Sky de loin"
Charly Mottet, quatrième de la Grande Boucle en 1991, a confié ses impressions au site spécialisé velochrono.fr, alors que le peloton s'attaque ce mercredi à la première étape pyrénéenne, par delà l'Aubisque, le Tourmalet, Aspin et Peyresourde. Pour Mottet, les adversaires de Wiggins qui espèrent encore gagner le Tour devront oser prendre le risque de tout perdre. "Dès le pied du Tourmalet, il n'y a plus de vallée. Vincenzo Nibali et Ivan Basso peuvent tenter une attaque de grande envergure. De toute façon, c'est pour moi la seule façon qui permettra de renverser les Sky. Il faut les attaquer de loin !", explique-t-il, persuadé qu'une tactique plus attentiste sera vouée à l'échec. "Attendre Peyresourde peut permettre de reprendre du temps sur Bradley Wiggins, mais une minute seulement. La hiérarchie ne peut pas être renversée comme cela", assure Mottet qui reste convaincu que Wiggins est solidement accroché à son maillot jaune. "Il va être difficile à battre, d'autant qu'il n'y a pas de vraie arrivée au sommet lors des deux étapes pyrénéennes. Avec Christopher Froome, il a également une équipe très solide", argumente Charly Mottet qui ne juge pas pour autant le leader de la formation Sky invincible. "Seul Vincenzo Nibali a vraiment tenté quelque chose pour perturber la Sky. Tout reste possible. Lors de l'arrivée à Luchon, il y a deux cols classés hors-catégorie. La différence peut aussi se faire lors de la dernière montée du col de Peyresourde, d'autant que la descente peut favoriser Nibali. Il sait qu'il peut aller au bout et pourquoi pas creuser des écarts", analyse-t-il. Car cette étape disputée sous la chaleur après une journée de repos peut réserver son lot de surprise et Bradley Wiggins pourrait l'apprendre à ses dépens. "Si on n'est pas bien en grimpant l'Aubisque et le Tourmalet, on peut vite perdre vingt minutes. Sur le papier, Wiggins ne peut que se faire battre par lui-même. Sur une course comme le Tour de France, il faut avoir une santé irréprochable, surtout lors de la dernière semaine. Je pense aussi que si Cadel Evans retrouve de bonnes jambes, il ne va pas hésiter à attaquer car il n'a plus rien à perdre", conclut Mottet. Espérons qu'il dise vrai... (LB/Picture : Belga)