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Schleck : "Un seul coureur à surveiller : Contador"

Il en rêvait depuis qu'il était enfant. Nouveau maillot jaune du Tour, Andy Schleck est persuadé que la course se résumera désormais en un impitoyable duel entre lui et Alberto Contador. "Je n'ai qu'un coureur à observer : Contador", explique-t-il dans un entretien au site internet de L'Equipe. Interrogé sur sa surprenante alliance avec Contador vers Saint-Jean de Maurienne, le coureur luxembourgeois a reconnu que c'était là une occasion de larguer les autres leaders, qui n'ont pas digéré cette dernière étape alpestre. "Dans la course, il faut saisir chaque occasion, c'est ce que j'ai fait aujourd'hui (mardi, NdlR). Maintenant, la situation est plus facile, nous avons clarifié la situation. Alberto et moi, nous avons fait la course et nous sommes en bonne position. Les autres coureurs sont loin. Si j'étais à leur place, j'attaquerais dès demain pour jouer mon va-tout. Tout le monde est libre d'essayer mais ce sera Alberto contre moi et les Pyrénées vont décider de tout.", analyse lucidement le cadet des Frères Schleck. Le poids de la course repose désormais sur l'équipe Saxo Bank mais cette perspective n'inquiète pas outre mesure Andy. "Personne ne peut dire non au Maillot Jaune. Mon équipe est super motivée pour travailler pour moi. On a déjà pris la course en main pour Fabian dans les premiers jours, maintenant c'est pour moi. (...) Pour les prochaines étapes, ce sera plus facile à défendre que les premiers jours. Je n'ai qu'un coureur à observer, Contador. Les autres n'étaient pas trop forts aujourd'hui et je ne pense pas que quelqu'un reviendra dans les Pyrénées.", explique-t-il encore. Reste à comprendre pourquoi Schleck n'a pas tenté de lâcher son adversaire espagnol dans la Madeleine... "Le but était de larguer Contador dans la Madeleine, bien sûr, mais ce n'était pas possible, il était trop fort. On roulait à peu près au même niveau. Si j'avais attaqué une fois de plus, j'aurais peut-être lâché moi-même. Je ne l'ai pas lâché mais il ne m'a pas lâché non plus. La différence par rapport à l'an dernier, c'est qu'il ne me prend pas de temps. Je suis devant lui, avec 41 secondes. C'est à lui d'attaquer.", observe-t-il calmement. Alberto Contador, lui se satisfait pleinement de cette journée qui a permis de transformer Evans, Basso Kreuziger, Leipheimer, Gesink et Menchov en simples figurants du duel qui s'annonce. "Les écarts ont été plus grands que prévu. J'ai décidé de suivre Andy qui a essayé d'attaquer plusieurs fois et finalement nous avons décidé de travailler ensemble. Au final, nous sommes tous les deux gagnants.", explique l'Espagnol. Mais à Paris, il n'y aura qu'un gagnant. Contador ne l'a certainement pas oublié... (LB avec lequipe.fr/Picture : Belga)

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