Cyclisme

Première étape pyrénéenne avec 3 cols au menu pour le peloton du Tour, entre Limoux et Foix (191 km). Le col du Portel (5.3 km à 6.3%, 2e cat.), situé au km 30, est bien trop isolé des deux autres difficultés de la journée et vient trop tôt dans l'étape pour déclencher la grosse bagarre. Il servira sans doute de tremplin aux échappés du jour, qui voudront prendre un peu de marge avant que les choses sérieuses ne commencent. Le sommet du Port de Lers (11.4 km à 7%, 1ere cat.) est en effet posé 100 km plus loin. Il sera suivi immédiatement par le très redouté Mur de Péguère (9.3 km de montée à 7.9%, 1ere cat.) qu'il faut examiner en détail pour mesurer sa difficulté réelle. "Au départ, ce que l'on grimpe, c'est en fait le Col de Port, et ce n'est pas très dur. Ça se monte grand plateau et gros tempo. C'est quand on tourne à gauche, sur Péguère, à mi-col, que ça devient compliqué", explique à velochrono.fr Fréderic Moncassin, ancien maillot jaune et maillot vert du Tour, qui connaît bien la région. A l'entendre le vrai "mur", c'est 3,8km à 11% avec des passages à 18 ou 20%. Un relief qui aurait pu être un décor idéal pour une lutte à couteaux tirés entre les favoris, mais cette succession de deux cols est en quelque sorte escamotée par les 38 km qu'il restera à parcourir pour rejoindre l'arrivée. C'est d'autant plus incompréhensible que les organisateurs, comme pour un vulgaire critérium, ont rajouté au bas de la descente une boucle finale bien inutile (si ce n'est pour les finances d'ASO?) autour de Foix. Treize kilomètres de plaine qui auront peut-être le don de décourager les rares attaquants de ce Tour, car ils joueront en faveur d'une équipe solide et capable de se regrouper. Bradley Wiggins n'en demandait sans doute pas tant... (LB/Picture : ASO)