Tour de France #3 - Un régal pour baroudeurs
Dès le départ d'Ajaccio en direction de Calvi (145 km), il faudra avoir bien digéré son petit-déjeuner et ne pas se faire prendre à froid, car au douzième kilomètre se dresse déjà le col de San Bastiano (3,4 km à 4,6 %, cat. 4), la montée proprement dite étant précédée par un long faux plat. Malheur à ceux qui auront les jambes dures... Les premières escarmouches devraient donc être lancées dès le départ de cette étape courte et nerveuse, transfert vers Nice en fin de journée oblige. Ensuite, le peloton aura à peine le temps d'apprécier la beauté des routes qui longent le golfe de Sagone car au km 50, la deuxième ascension du jour (Col de San Martino, 7,5 km à 5,4 %, cat. 3) devrait enfoncer le clou et brûler les cuisses. Après la descente technique, on enchaîne quasi immédiatement avec la côte de Porto (2 km à 6,4 %, cat. 3), où commence un parcours tournicotant et très usant pour rejoindre l'arrivée. Une arrivée qui sera précédée par l'exigeant col de Marsolino (3,3 km à 8,1 %, cat. 2), dont le sommet n'est qu'à 13 bornes de Calvi. On doute que cette dernière difficulté soit du goût des purs sprinters, surtout si le tempo est élevé ou que la bagarre éclate entre les favoris. Ce seront soit les rescapés de l'échappé matinale qui se disputeront la victoire en baroudeurs, soit des puncheurs/descendeurs comme Chavanel ou Gilbert qui pourront faire parler la poudre. Mais pour cela, il faudra se débarrasser des sprinters qui grimpent comme Sagan, Boasson Hagen ou Degenkolb. Le mot d'ordre de la journée : courir devant pour ne pas se faire piéger! (LB/Picture : photo news) Nos favoris : *** : Peter Sagan et Edvald Boasson Hagen ** : Sylvain Chavanel, Julien Simon, Simon Gerrans et Philippe Gilbert * : John Degenkolb, Daniele Bennati, Thomas Voeckler et Michael Albasini.