Conflits

C'était le 22 mars 2016, il y a 8 ans jour pour jour. A l'aéroport de Bruxelles, puis dans une station de métro de la ville, deux attaques terroristes coordonnées et quasi simultanées ensanglantent la capitale belge. Comme un écho aux attentats de Paris, trois mois plus tôt...

A l'époque, l'Europe occidentale a été secouée par une série d'attentats djihadistes sans précédent, revendiqués par l'organisation État islamique. Le 13 novembre 2015, Paris est la cible de plusieurs attaques terroristes simultanées à Paris. Des terrasses de café, le Bataclan et le Stade de foot de Saint-Denis sont visés. Trois mois plus tard, au printemps 2016, la Belgique est également frappée par cette vague terrorisme islamiste.

L'enquête sur les attentats parisiens démontrera que trois des terroristes, dont le commanditaire Abdelhamid Abaaoud, ainsi que les frères Brahim et Salah Abdeslam, sont originaires de Belgique. 

Salah Abdeslam, qui avait convoyé plusieurs membres du commando djihadiste lors des attaques à Paris et à Saint-Denis, est le seul à avoir survécu et à avoir réussi à s'enfuir. 

Le 15 mars 2016, il est repéré mais l'opération policière destinée à l'arrêter, à Forest, une commune du sud-ouest de Bruxelles, échoue partiellement. Mohamed Belkaïd, supposé avoir coordonné les terroristes le 13 novembre 2015, est tué dans l'intervention et couvre deux autres suspects qui parviennent à s'échapper. L'un d'entre eux est Salah Abdeslam. Il sera finalement arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek, autre commune bruxelloise.

Quatre jours après l'arrestation de Salah Abdeslam, le 22 mars 2016, deux attaques-suicides ensanglantent Bruxelles à une heure d'intervalle. Peu avant 8 heures, deux kamikazes, Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui, se font exploser dans le hall des départs de l'aéroport international de Zaventem. Un troisième terroriste, identifié plus tard comme étant Mohamed Abrini, également impliqué dans les attentats de Paris, a fui sans déclencher son engin explosif. Une deuxième attaque a lieu à 09 h 11 dans le métro de Bruxelles : un kamikaze, Khalid El Bakraoui, se fait exploser avec sa bombe dans une rame qui quittait la station Maelbeek (photo), dans le quartier des institutions européennes.

Ces deux attaques-suicides quasi simultanées sont revendiquées dès le lendemain par l'État islamique via son agence Amaq. Elles ont causé la mort de 32 personnes et en ont blessé environ 340 autres, causant ainsi le plus grand carnage terroriste de l'histoire de la Belgique. 

L'enquête policière sur les attentats du 22 mars 2016 a révélé qu'ils avaient été préparés par la même cellule djihadiste franco-belge que celle responsable des attaques de Paris et de Saint-Denis en novembre 2015. Mohamed Abrini, le fugitif de l'aéroport de Zaventem, a quant à lui été arrêté le 8 avril 2016 à Anderlecht, une commune du sud-ouest de Bruxelles.

(FL/Picture : Kaou-MS via Unsplash)