La ligne rouge est franchie, les Etats-Unis ont rejoint la guerre
Le Kremlin s’en prend au président américain sortant Joe Biden : ce dernier chercherait à attiser les tensions en Ukraine en autorisant Kiev à utiliser des armes américaines pour frapper des cibles dans la région russe de Koursk.
La décision, qui aurait été prise dimanche, n'a pas encore été officiellement confirmée par la Maison Blanche en début de semaine. Cependant, un porte-parole du gouvernement allemand a révélé qu'il avait été informé de cette décision.
Une implication directe des Etats-Unis
"Il est clair que l'administration sortante à Washington a l'intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et à attiser davantage les tensions autour de ce conflit", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes.
Le ministère russe de la Défense a déclaré qu'une telle autorisation constitue « une implication directe des États-Unis et de leurs alliés dans les hostilités contre la Russie ».
Des mesures appropriées
Actuellement au sommet du G20 à Rio de Janeiro, Joe Biden n'a pas fait de commentaire sur le sujet. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a salué cette décision, après avoir demandé cette autorisation depuis des mois.
En réponse, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie prendrait des « mesures appropriées » en fonction de la menace posée par l’arsenal américain.
"Si quelqu’un considère possible de fournir de telles armes dans la zone de combats pour frapper notre territoire […], pourquoi n’aurions-nous pas le droit de fournir nos armes du même type dans des régions du monde où seront frappées les installations sensibles des pays qui agissent ainsi contre la Russie ?", avait déclaré le dirigeant russe lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg, en juin dernier.
(Manon Pierre avec QG - Source : The Guardian / Photo : © Unsplash)