Tatouage : des pigments inoffensifs pour la peau ?
Simple décoration ou référence symbolique, le tatouage est de sortie cet été ! Avec la venue du beau temps, les corps se dévoilent, la peau se libère et laisse apparaitre ses plus beaux motifs. Mais alors, comment préserver votre tatouage et le protéger de la chaleur ? Et surtout, quels sont les conseils à prendre avant de vous jeter à l’eau ?
L’avant tatouage
Tendance du moment ou envie profonde ? Il est essentiel de comprendre et de considérer les raisons qui vous poussent à vouloir dessiner votre peau. Mieux vaut étudier le modèle, sa taille, sa forme, sa couleur, avant de vous lancer dans l’aventure. Le choix du tatoueur, un artiste expérimenté et possédant une licence, est aussi important que le reste. Son professionnalisme dépend de sa manière de procéder : hygiène irréprochable, gants jetables, aiguilles stériles, documents reprenant toutes les informations utiles telles que les effets secondaires, les contre-indications ainsi que tout ce qui peut concerner l’encre utilisée et qui pourra éventuellement guider le médecin en cas d’infections. Outre la forme du tatouage, le choix d’une zone définie n’est pas sans conséquence. En effet, certaines parties du corps souffrent de plus de sensibilité que d’autres. Le bras reste l’endroit le moins douloureux pour venir y tatouer une œuvre d’art. « Cette option est d’ailleurs la plus courante chez les hommes. Les femmes, quant à elles, accorderont plus d’importance à l’élégance » indique le Vif Weekend. Elles opteront pour des endroits discrets tels que la cheville, le poignet, les côtes… Aussi, les zones où la peau est moins épaisse et où le cartilage est plus présent restent très sensibles à l’aiguille. Attention donc à tous ces choix cruciaux avant de passer le cap du tattoo !
Les risques du dessin permanent
« Tatouer consiste à introduire un pigment sous la peau à l’aide d’une aiguille » précise le Vif Weekend. Dès lors où la peau est percée, il y a un risque d’infection. Le danger sera d’autant plus grand si les normes d’hygiènes ne sont pas respectées et que les soins post-tattoo sont bâclés. A côté de cette question de propreté, il réside un flou autour de l’encre employée dont l’étiquette ne reprend aucune information quant à la qualité du produit. Conçus pour d’autres domaines d’applications, notamment pour le caoutchouc et la peinture, les pigments contenus dans l’encre ne sont pas étudiés spécifiquement pour le tatouage de la peau. Cette coloration peut être à l’origine d’allergies cutanées ou d’autres complications plus importantes. Des études menées en Allemagne ont démontré que 30 à 50 % des personnes tatouées souffrent d’effets secondaires légers (démangeaisons, hypersensibilité au soleil) et que pour 5% des cas, il y a apparition de symptômes plus graves. « En Belgique, les recommandations européennes relatives à l’hygiène et à la sécurité des encres sont d’application, mais elles ne sont malheureusement pas obligatoires. » complète le Vif. La qualité de l’encre, la fiabilité des fabricants et la bonne hygiène se révèlent indispensables dans la prévention des risques liés au tatouage.
Les soins nécessaires
Après l’étape tant désirée, veillez à bien protéger votre tatouage des UV et de toutes autres sources de chaleur. Les bains, les saunas et les piscines sont à bannir les premières semaines afin d’échapper aux risques d’infection. Pendant trois mois au moins, n’exposez pas la partie de votre peau pigmentée au soleil, celui-ci atténue les couleurs. Pour prendre soin de votre nouveau dessin, appliquez de la crème cicatrisante quotidiennement ainsi que du savon doux. Aujourd’hui, il existe une panoplie de produits spécialement pensés pour les tatouages. Vous aurez l’embarras du choix !
Motifs tribaux ou old-school, la mode des tattoos n’est pas près de s’éteindre. Cet art qui inspire et qui marque l’année 2020 par son style néo-traditionnel ne peut pas se soustraire aux règles essentielles de sécurité. La bonne hygiène et la vigilance du tatoueur sont à vérifier, impérativement. Et vous, tatoué, devez absolument prendre soin de votre œuvre d’art corporelle afin d’écarter tout risque de complications.
(Anne-Sophie Debauche - Source : Le Vif Weekend - Illustration : Pixabay - Free_Photos)