Fixer soi-même son salaire: mythe ou réalité?
Chez Smarkets, une PME britannique active dans les paris en ligne, "la plupart des gens obtiennent ce qu'ils demandent", précise une collaboratrice qui occupe un poste d'ingénieure en informatique.
Partant du principe que des employés heureux sont plus productifs, tout est fait dans cette entreprise pour que les collaborateurs se sentent plus investis. Cela passe par la mise à disposition d'une table de baby-foot, de jeux vidéo, de savoureux petits plats préparés par des cuisiniers et par la pratique d'une politique salariale peu classique.
Chez Smarkets, qui compte une centaine de collaborateurs, les révisions salariales sont à l'agenda de chaque semestre. Mais ces augmentations ne se font pas n'importe comment, elles résultent d'un processus complexe. Selon la procédure, si un employé souhaite obtenir une augmentation, il doit demander au préalable à cinq collègues de lui fournir des références et une proposition du salaire qu'ils estiment qu'il devrait légitimement toucher. L'augmentation est ensuite décidée avec l'employeur après discussion et comparaison avec les entreprises du secteur. Si l'employé n'est pas content, il peut toujours fixer lui-même son propre salaire. Mais s'il est trop gourmand, il devra rendre des comptes auprès des collègues qui avaient proposé un autre montant. Bien entendu dans ce système, la transparence étant totale et chacun connaissant le salaire des autres, on assiste à une forme d'autorégulation.
Si ce modèle est enviable, il n'est cependant pas certain qu'il soit transposable dans des entreprises de plus grande taille ou dans un autre secteur.
(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Pixabay)