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Les chômeurs flamands et wallons ne sont pas égaux

Suite à la sixième Réforme de l'Etat, le contrôle de la disponibilité des demandeurs d'emploi, autrefois exercé par l'Office national de l'emploi (Onem), a été transféré aux Régions, peut-on lire dans La Dernière Heure ce mardi. Si le Forem wallon et le VDAB flamand ont repris ces compétences à leur charge en 2016 déjà, dans la capitale, Actiris n'a suivi qu'un an plus tard.

2017 a donc été la première année où l'ensemble des Régions du pays ont contrôlé la disponibilité des demandeurs d'emploi.
Les résultats de ces contrôles sont connus depuis peu. Globalement, des différences substantielles sont constatées en fonction des Régions.

Première grande tendance observée au niveau national: le nombre total de sanctions a diminué par rapport à l'année où l'Onem exerçait encore la compétence (2015). De 24.079 en 2015, le nombre de sanctions a baissé en 2017 passant à 22.225. Cette baisse s'explique, d'une part, par la baisse du chômage et, d'autre part, par le fait que la procédure de la vérification de la disponibilité est longue (des cycles de trois entretiens successifs espacés de plusieurs mois, avec des sanctions croissantes au fil des entretiens).

Autre constatation, l'évolution n'est pas identique dans les trois Régions, explique Yves Martens, du Collectif solidarité contre l'exclusion (CSCE). Ainsi au nord du pays, les sanctions ont augmenté, tandis qu'elles diminuaient en Wallonie et à Bruxelles. Le type de sanctions diffère également.

En Flandre, où l'économie se porte mieux et où les emplois à pourvoir sont plus nombreux, le VDAB sanctionne quasi exclusivement le manque de disponibilité passive (l'obligation pour le chômeur de répondre aux propositions qui lui sont faites par le service régional de l'emploi). En effet, le VDAB estime que si un chômeur ne trouve pas un job, c'est qu'il y a un problème dans son chef.

En Wallonie, c'est plutôt le phénomène inverse qui est constaté. En effet, les sanctions en matière de disponibilité active (l'obligation pour le chômeur de collaborer au plan d'action qui lui est proposé en vue de sa réinsertion sur le marché du travail et sa propre recherche active d'un emploi) sont les plus nombreuses. En outre, on remarque un plus grand nombre de radiations côté wallon.

Enfin, à Bruxelles, le nombre de sanctions est très faible. Une différence logique qui s'explique par le fait que la régionalisation n'a été mise en place qu'en janvier 2017 et que la procédure y est plus longue.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)

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