Environnement

3 brebis et 23 agneaux, c'est le triste bilan d'une attaque de loup sur un troupeau à Beauvoisin, dans le massif des Costières (Gard).Même s'il n'est pas encore complètement établi que ce massacre soit l'oeuvre d'un loup, les indices sembles probants.

Pour l'éleveur Rodolphe Garrido, le coupable de ce carnage ne fait aucun doute: "Les brebis étaient en pâturage. Quand je suis arrivé, il y avait des agneaux raides par terre", explique-t-il à France Bleu Gard-Lozère. "Il les a coincés dans un coin et il a fait son travail. Il en a mangé un ras-bord à plein, après il a attaqué les autres, il les a mordus. Il n'a pas tout mangé, c'était plus un prédateur qu'autre chose", se désole ce berger dont le cheptel a déjà été touché trois fois et qui dénombre au total 35 moutons manquants.

"Un expert de l'Office National de la Chasse est venu m'expliquer que ça ne peut être qu'un loup, ça fait froid dans le dos", explique le malheureux qui ne trouve plus le sommeil, trop inquiet pour son troupeau. "Il a trouvé un coin pour manger, à tout moment, il peut revenir".

Conformément à la règlementation, l'éleveur sera indemnisé. Chaque mouton tué lui vaudra une somme d'argent qui varie selon que ses bêtes servent à fabriquer de la viande, du lait ou du fromage.

Et ce alors que le "Plan loup pour 2018-2023" est en cours d’élaboration et fait déjà fortement débat en France. Dans les Alpes, 17 maires de village ont ainsi promis de se mettre hors-la-loi et de braconner les loups si l'Etat continuait sa politique de réintroduction et de protection qui menace, selon eux, la sauvegarde des activités pastorales et rurales.

(LpR/Picture: Pixabay)