Nos enfants consomment 109 millions de médicaments par an
Le constat est interpellant. Si l'on additionne tout ce que les enfants belges avalent comme pilules, sirops, gouttes et vaccins, on arrive au chiffre astronomique de 109 millions de médicaments par an, indique Le Vif/L'Express. Comparé à la consommation moyenne d'il y a 10 ans, ce chiffre a augmenté de plus de 22% (89 millions en 2008). Pourtant, si la consommation de médicaments est en hausse, paradoxalement, les enfants ne sont pas plus malades qu'auparavant.
Parmi les médicaments les plus utilisés, ce sont les médicaments qui traitent les problèmes respiratoires qui figurent en tête. Viennent ensuite, les traitements pour les remontées acides, les antibiotiques et les gouttes pour le nez ou les oreilles.
Quels sont les éléments qui justifient cette hausse de la surconsommation de médicaments? Selon les pédiatres, dans ce phénomène, plusieurs paramètres interfèrent: le sentiment d'impuissance des parents quand les enfants les confrontent à leurs propres limites, leur obligation de résoudre le problème vite afin que l'enfant puisse retourner à la crèche ou encore le fait que les parents doivent rester performant dans des vies bien remplies (un enfant malade fait passer une nuit blanche à ses parents),...
Pourtant, il est frappant de constater que les médicaments les plus utilisés pour les enfants ne guérissent rien, ils combattent juste les symptômes sans s'attaquer au fond du problème.
Il est aussi important de rappeler que les médicaments ne sont pas sans risques... Donner trop de médicaments peut affecter le système immunitaire et provoquer des allergies chez les jeunes enfants. De plus chaque médicament a potentiellement des effets secondaires. Par exemple, les traitements qui sont prévus pour contrer les remontées acides augmentent le risque d'infections respiratoires et intestinales.
Si souvent les parents ne veulent pas partir sans solution d'une consultation ou de chez le pharmacien, c'est aux spécialistes, les médecins et les pharmaciens de jouer leur rôle si l'on veut endiguer le phénomène.
(FvE - Source: Le Vif/L'Express - Illustration Picture: Pixabay)
